Judiciaire

La Cour d'Assises à Rabais, sur les lieux du drame

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 Publié le vendredi 25 juin 2021 à 16:06 - Mis à jour le vendredi 25 juin 2021 à 22:45    Arlon - Province - Virton


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Audience peu banale ce vendredi pour la Cour d'Assises du Luxembourg puisque magistrats, jurés, avocats, accusé et presse se sont déplacés sur les lieux du drame, en bordure du lac de Rabais où enquêteurs et experts ont présenté leurs conclusions in situ.

Ce vendredi, la cour d'Assises a affrété un bus, pour permettre à l'ensemble des protagonistes du procès en cours, dont les 12 jurés et leurs 4 suppléants, de visualiser les lieux par où son passé l'accusé et la victime le 27 février 2017. Le bus a circulé sous bonne escorte, il s’est rendu à Chenois pour voir la maison que la victime avait cédée en viager à l’accusé, aujourd’hui revendue. Puis direction Saint-Mard où Eric Flammang et Raymond Lochet ont consommé chacun 11 bières dans un café. En arrivant dans la vallée de Rabais, les jurés ont pu apprécier la distance parcourue par l’accusé pour trouver une maison où téléphoner.

Le bus s’est garé près du lac à 10h35.Les jurés et l’ensemble de la Cour sont alors descendus pour examiner les lieux. Là, enquêteurs et expert mandaté par le parquet, ont réexpliqué leur analyse des faits. Des cônes ont été placés pour visualiser le trajet du véhicule.Selon les enquêteurs, la Citroën Berlingo d’Eric Flammang est descendue d’une route perpendiculaire à la rue du Bon Lieu qui longe le lac. Cette rue forme une boucle, ils en concluent qu’Eric Flammang a d’abord emprunté cette boucle avant de longer à nouveau le lac puis de virer à droite, sur la berge et, après un temps d’arrêt et une marche arrière, de repartir en avant et de plonger dans l’eau.

De tout ça, l’accusé n’a pas de souvenir. J’étais saoul répétera-t-il comme lors de précédentes audiences. Toutefois, il doute avoir emprunté cette boucle. La Cour s’est ensuite rendue à la Paillote gaumaise situé au bout du lac, pour voir la caméra qui, la nuit des faits, a enregistré, en bordure de son champ de vision, les reflets des phares sur la surface du lac. C’est à partir de cet enregistrement (et avec la téléphonie) qu’enquêteurs et expert ont pu reconstruire le déroulé des événements.

Me Brackman, avocate des parties civiles, a demandé à ce que l’ont montre aussi la distance qui sépare le lieu du drame des premières habitations. Une centaine de mètres alors que l’accusé a parcouru près d’un kilomètre et demi pour téléphoner.

Enfin le bus est parti en direction de Croix-Rouge puisque, selon les déclarations de l’accusé, lui et Raymond Lochet souhaitaient se rendre à l’établissement La Sapinière. Un établissement fermé depuis un certain temps au moment des faits.

David Pierson





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