Depuis le mois d'octobre, des enfants de 5ème et 6ème primaires venant de l'Institut Sainte-Marie de Bouillon réalisent des échanges régulièrement avec une autre école du Yukon, au Canada. Courriers et vidéos sont envoyés des deux côtés afin de faire découvrir la culture d'une région à l'autre. 

"Salut Léa ! Je m'appelle Lise. Je suis très excitée de commencer cette correspondance avec toi !!! J'espère apprendre beaucoup de choses à ton sujet. J'ai 10 ans et je suis en 5ème. J'aime beaucoup faire du patinage artistique". Voilà ce qu'écrit une écolière de l'école Emilie-Tremblay de Whitehorse à sa correspondante bouillonnaise .

Ce vendredi matin, les élèves de 5ème et 6ème primaires de Bouillon, ont eu la surprise de recevoir une lettre d'un enfant canadien. Ce n'est pas tout. Leur institutrice, Roxane Tonneau leur a également montré deux vidéos réalisées par les élèves du Yukon dans lesquelles ils ont filmé leur école et son environnement. Un hamster en classe, une plaine de jeux dans la cour et même des pistes de ski à côté de l'établissement. De quoi faire rêver les élèves bouillonnais... et leurs enseignants.

" On a eu une réponse comme quoi il y avait des chiens de traineau qui tiraient les habitants pour des fêtes, ils parlaient des aurores boréales. C'est vraiment leur curiosité qui va au-delà de tout ce qu'on a l'habitude de voir. " Roxane Tonneau, institutrice

En retour, les écoliers de Bouillon ont eux aussi tenté l'expérience. Tout comme les enfants de Whitehorse, ils se sont présentés et ont fait partie de leur quotidien ainsi que du patrimoine de leur ville. 

" Les enfants se sont filmés pour se présenter. Ils disaient quel âge ils avaient, quel était leur centre d'intérêt, ce qu'ils mangeaient. Ensuite, les enfants ont présenté un petit peu la ville de Bouillon parce que c'est quand même une ville très riche au niveau culturel ". Roxane Tonneau, institutrice de 5ème et 6ème primaire

Ces vidéos permettent notamment aux écoliers de se rendre compte que leurs correspondants, même s'ils vivent à des milliers de kilomètres de chez eux, peuvent aussi parler français bien que celui-ci soit parlé d'une autre manière. Malgré les similitudes présentes entre les deux régions, les élèves ne peuvent passer à côté de toutes les différences surtout d'un point de vue culturel.

" Par exemple, à l'école, ils parlent français mais chez eux, ils parlent anglais " explique Lisa « Ils font du ski, du football et d'autres choses comme cela » raconte Léa.

Ces échanges, malgré l'aspect ludique et culturel, demandent du temps et de l'implication, tant du côté des élèves que du côté des enseignants. " On fait toutes les deux semaines au moins, quelque chose sur le Canada. Si ce n'est qu'envoyer des vidéos ou bien leur poser des questions. C'est assez régulier mais c'est vrai que depuis le mois d'octobre, on a bien avancé mais ça prend du temps. C'est un travail qui est assez conséquent ", confie l'institutrice.

Ces échanges entre les élèves de Bouillon et de Whitehorse offrent donc la possibilité de découvrir les similitudes et différences culturelles entre la Belgique et le Canada tout en pratiquant le français de manière vivante et interactive.

Gauthier Hinck