Les députés wallons se prononcent ce mercredi après-midi en séance plénière sur la fusion entre Bertogne et Bastogne. Le vote, qui scellera la destinée des deux communes, se déroulera sous le regard des deux bourgmestres, Franco et Lutgen, mais en l'absence du conseiller de la minorité Louis Vaguet, déçu par le manque d'écoute envers la population.

"Ce qui se passe est désolant", nous confie d'emblée Louis Vaguet. Le conseiller de la minorité à Bertogne n'en démord pas : "La démocratie n'en sort pas grandie. Depuis le début, nous avons demandé sur une question aussi importante que la population puisse décider elle-même de son avenir, or tout a été fait pour éluder le débat. Même les réunions citoyennes proposées par les deux majorités relevaient de l'entre-soi".

Voici un peu plus d'un an, jour de cette conférence de presse où Benoît Lutgen et Christian Glaude ont dévoilé leurs intentions, que Louis Vaguet déploie son énergie, parfois débordante, à remettre en cause la fusion. "Ce mardi soir encore, au conseil communal, la directrice financière a rappelé à quel point la santé financière de Bertogne permettrait de vivre aisément de nombreuses années encore. Bertogne va être absorbée pour résoudre les problèmes financiers d'à côté..."

Mais l'homme ne cache pas son amertume non plus envers les élus wallons, qui auront à voter ce mercredi en fin d'après-midi. Sur les 75 courriers envoyés à chaque député, quelles que soient les couleurs politiques, seuls trois ont reçu réponse : "De Yves Evrard et Caroline Cassart-Mailleux (MR), et Jean-Philippe Florent (Ecolo). C'est tout. Ça dénote une façon de faire bien décevante..."
Si décevant, que le conseiller ne se rendra pas au parlement ce mercredi après-midi.

Christophe Thiry