« La Piste Congolaise », c’est la sixième enquête policière signée Francis Groff et publiée aux éditions Weyrich, dans la collection Noir Corbeau. Pour la première fois, le héros enquête en province de Luxembourg. Rencontre avec l'auteur à Paliseul.

Connaissez-vous Stanislas Barberian ? Ce bouquiniste parisien est le héros des romans policiers de Francis Groff, journaliste retraité, qui a déjà publié cinq titres dans la collection Noir Corbeau, éditée chez Weyrich.

Son ciment, c’est le souci de l’exactitude. Et il produit du pur plaisir chez le lecteur qui découvre ou redécouvre un univers où le toc n’a pas sa place. Stanislas, dont la compagne est aussi bouquiniste, mais à Bruxelles, fait ici une première incursion en province de Luxembourg, un souhait de l’éditeur.

Et voilà Francis-Stanislas sur les traces de Justin Gillet, ce frère jésuite, botaniste de renom international. Première surprise, après un petit sondage de rue et dans quelques commerces, Justin Gillet est loin d’être une gloire locale, il est même assez peu connu. Par contre, durant son enquête de terrain, l’auteur découvre le lien entre Paliseul et Verlaine. Voilà qui fera une anecdote de plus dans le roman.

La deuxième partie du roman se passe au Congo, c’est une première dans la collection Noir Corbeau où les intrigues sont censées se dérouler majoritairement en Belgique francophone. Francis Groff a poussé le souci du détail jusqu'à se rendre durant deux semaines dans ce pays pour travailler en immersion.

Ce repérage congolais, qui nous vaut au passage de succulentes descriptions de la circulation à Kinshasa, emmène le héros à la découverte de l’œuvre de Justin Gillet dans le jardin botanique de Kisantu, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale. Et une plongée dans une autre réalité congolaise, celle des églises à l’américaine, des croyances et des magouilles politico-religieuses. Stanislas n’est pas sauvé…