Publié le mercredi 05 mars 2025 à 16:17 - Mis à jour le mercredi 05 mars 2025 à 17:04 Bouillon
A 88 ans, Jacques Adam, dit "Le Camillo" est un des derniers ponteurs à Bouillon. Avant lui, pendant plusieurs générations, jeunes et vieux se retrouvaient sur le pont de Liège à.. ponter : à "djâzer" de tout et de rien, à parler du boulot, à rire de la politique et à se moquer des absents...
A Bouillo, Jacques Adam est plus souvent appelé par son sobriquet "Le Camillo".
A 88 ans, il est un des derniers à perpétuer une tradition ancrée dans la mémoire locale : "Je suis venu ponter, mon bon Monsieur".
"Ponter, c'est venir ici sur le pont de Liège. Et se poser...
On cause avec l'un, avec l'autre. On partage les nouvelles sur Bouillon, on se moque un peu des absents, on rit des élus, on refait le monde"
Jacques Adam, dit "Le Camillo"
Et il en a croisé du monde, Le Camillo, adossé au parapet, tranquillement au soleil, sur un de ces ponts qui enjambent la Semois. "Mais attention hein, pas n’importe quel pont. On ponte uniquement sur le pont de Liège".
Mais voilà... Même au pied du château, l’eau continue de couler, et le temps passe.
"Avant il y avait trois usines à Bouillon. En fin de journée, les ouvriers se retrouvaient souvent sur ce pont.
Maintenant il y a toujours de la vie, mais c'est plus touristique, on communique moins facilement".
C'est alors que soudain : "Alors Camillo, on ponte ?", lui lance Nelly une autre ancienne de Bouillon, avant d'échanger quelques mots.
S'il vous prend un jour l’envie d’aller “djâzer”, d’en connaître un peu plus sur la grande ou sur les petites histoires de la cité, arrêtez-vous ! Pausez-vous aux côtés de Camillo, dernier ponteur à Bouillon.
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