Environnement

Forages de puits. Habay doit sécuriser son réseau d'eau

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 Publié le jeudi 19 décembre 2024 à 15:48 - Mis à jour le jeudi 19 décembre 2024 à 16:28    Habay

Pour faire face aux besoins futurs liés à l’augmentation de sa population, à l’arrivée du nouvel hôpital à Houdemont, et à la répétition des périodes de sécheresse, la commune de Habay est à la recherche de nouvelles nappes aquifères. Sur les trois puits-tests menés près de Marbehan, deux s'avèrent concluants.


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Et  soudain… c’est l’or bleu qui jaillit des profondeurs tel un geyser lâchant la pression.
"C'est gai de voir çà. C'est un bon résultat, le débit semble prometteur", se réjouit Etienne Arnould, le patron de la société Arnould Forage à Tenneville. "On voit que l'eau sort d'elle-même sous la pression. Dans le jargon on appelle ça : un puits artésien".

Creusé dans cette prairie située entre Orsinfaing et Marbehan, ce puits est le troisième forage-test chapeauté par l’intercommunale Idélux-Eau, pour le compte de la commune de Habay.
Un des trois sondages, pourtant plus profond, n’a rien donné. Mais celui-ci et celui de Harinsart, un kilomètre plus loin,  laissent entrevoir de belles réserves d’eau dont le  réseau communal habaysien aura besoin dans un avenir proche.

"La population va continuer à augmenter sur Habay avec plusieurs projets de lotissements.
Et puis il y a le futur hôpital à Houdemont, dont l'approvisionnement sera assuré par la SWDE.
Nous devons anticiper : il faut augmenter les volumes disponibles"

Philippe Jeanty, échevin des travaux à Habay

Pour identifier les sous-sols les plus généreux, les équipes se sont basées sur des cartes hydrogéologiques et fait appel à un sourcier.  Avant de percer la nappe, il a fallu à la tête de forage atteindre les 31m de profondeur et traverser plusieurs couches sédimentaires. 

"Ce qui est positif, c'est que la nappe est protégée par de l'argile, de la marne, sur six mètres de haut. Ce qui en fait une barrière de protection étanche entre les eaux de surfaces et les eaux souterraines"
Vincent Jodocy, hydrogéologue au bureau d’études SGS 

Maintenant que cette nouvelle source d’approvisionnement a été mise au jour, il reste à estimer les volumes qu’elle est capable d’offrir.

"En début d'année, nous allons procéder à un pompage d'essai. Nous allons placer une pompe dans le puits et faire des tests à plusieurs débits, puis à un débit pendant plusieurs jours pour voir si la nappe arrive à supporter la demande"
Claire Deroanne, cheffe de projet à Idélux-Eau

Des analyses biologiques devront aussi déterminer le niveau de potabilité de cette eau souterraine et les éventuels traitements à prévoir.
Après seulement, pourront débuter les travaux de raccordement au réseau habaysien.


Christophe Thiry