Publié le vendredi 13 juin 2025 à 16:18 - Mis à jour le vendredi 13 juin 2025 à 16:34 Libramont
Créée en 1975, l'usine L'Oréal de Libramont fête ses 50 ans. Un demi-siècle d'activités avec une spécialité : la fabrication de kits de coloration. L'usine, qui emploie 450 personnes, est par ailleurs souvent citée en exemple en matière de protection de l'environnement. Une thématique que l'on retrouve dans l'exposition anniversaire.
Pour l'usine L'Oréal de Libramont, l'écologie n'est pas un vain mot. Dès 1977 déjà, soit deux ans après la création de l'usine, des efforts ont été réalisés en matière de traitement des eaux industrielles. Depuis, d'autres démarches ont été entreprises. Les prix et labels obtenus, fièrement exposés, en témoignent.
"L'environnement est vraiment un élément qui a toujours été dans l'ADN de l'usine de Libramont", explique son directeur Béchir Ben Salah. "Nous avons, dès les années 80, mis en place le tri des déchets et nous sommes particulièrement fiers d'avoir été la première usine du groupe à être reconnue 100% énergie renouvelable en 2009. Aujourd'hui, cela nous permet d'être autonome en énergie, de subvenir à la totalité de nos besoins énergétiques mais aussi de remettre de l'énergie sur le réseau pour les citoyens qui sont autour de nous".
Pas de maïs, pas de biométhanisation ?
Si l'usine a été la première du groupe L'Oréal à disposer d'une énergie 100% renouvelable, c'est en partie grâce à son unité de biométhanisation alimentée par des déchets de matières organiques.
Néanmoins, dans une enquête présentée en 2022 par le magazine Médor, le responsable environnement reconnaissait que le site s'approvisionnait également en maïs, tout en expliquant vouloir limiter son utilisation à 10-15% des intrants.
"Une situation inacceptable écologiquement et socialement", selon un agriculteur témoignant dans l'article car les terres agricoles ont en priorité une vocation alimentaire et non énergétique.
Le débat avait été ouvert en avril 2024 en commission du parlement wallon pour un autre cas, celui de l'hôtel Van der Valk à Arlon, et non celui de L'Oréal, qui explique désormais ne pas avoir recours au maïs.
"Typiquement, tout ce qu'on peut utiliser au sein de la biométhanisation sont des déchets destinés à ne plus être réutilisés après", répond le directeur de l'usine de Libramont. "Nous ne récupérons pas de matières organiques qui pourraient avoir une autre finalité que celle de finir en tant que déchets. C'est un aspect qui est contrôlé, vérifié au sein de l'usine, mais aussi par des organismes extérieurs. C'est essentiellement des déchets agricoles qui proviennent de la région. Ce que je peux vous dire, c'est que cet aspect-là est normé. Nous sommes tenus de respecter un certain périmètre et de ne pas, non plus, aller générer du transport inutile pour aller alimenter cette station-là".
Des notices d'utilisation sans papier
En ce qui concerne les emballages, l'usine s'est débarrassée du papier pour inscrire la notice d'utilisation sur le carton du kit de coloration. Preuve que des avancées significatives sont toujours recherchées pour être plus vertueux et ce, malgré le coût supplémentaire que cela peut engendrer. Après tout, l'environnement le vaut bien.
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