Economie

Renforcement de lignes électriques : une cinquantaine de secteurs prévus d'ici fin 2024

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 Publié le mardi 09 juillet 2024 à 17:55 - Mis à jour le jeudi 11 juillet 2024 à 15:29    Nassogne

Le gestionnaire de réseau électrique ORES a procédé ce mardi à Bande (Nassogne) au remplacement de 500m de câbles électriques sur le résidentiel. C'est un des chantiers de renforcement du réseau, sur la cinquantaine programmés en 2024 en Luxembourg.


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Les propriétaires de panneaux photovoltaïques le savent, avec l’augmentation des surfaces installées, il arrive que les onduleurs se mettent en sécurité et décrochent : la production est alors stoppée et le compteur arrête de tourner à l’envers.  Ce phénomène déjà très problématique, lié à l'état du réseau, risque de s’accentuer encore avec les raccordements des voitures électriques.
Pour résoudre ce problème et répondre aux nouvelles habitudes de la clientèle, le gestionnaire du réseau ORES s’est lancé dans une course contre la montre et procède, par étapes, au remplacement des câbles les plus vétustes. 

"En 2024, ce sont 1250 chantiers de ce type qui ont été planifiés sur l'ensemble de la Wallonie, plus d'une cinquantaine sur le Luxembourg"
Annabel Vanbéver, porte-parole d'Ores

 L'opération de ce matin mobilise près d’une quinzaine de techniciens ORES, en relais, synchronisés, pour dérouler d'un poteau à l'autre sur près de 500 mètres, la nouvelle gaine. 

"Nous commençons par enlever les anciens câbles électriques, les fameux fils de cuivre dénudés, puis nous déposons les isolateurs en verre. Après seulement, nous tirons la nouvelle gaine isolée, du câble aluminium, de plus grosse section"
Kévin Jeanjot, moniteur formateur chez Ores

La multiplication des installations photovoltaïques, mais aussi des bornes de recharges de voitures électriques provoquent des pics de tensions que les réseaux les plus vétustes ne sont plus capables d’absorber.
Ores met les bouchées double pour renforcer l'outil d'ici 2030 en s'appuyant sur les données remontées via les compteurs communicants, en les croisant avec l'âge du réseau, et en tenant compte des éventuelles obligations urbanistiques.

"Pour le remplacement d'une cabine, il nous faut parfois compter jusqu'à six mois pour obtenir le permis. Nous aimerions que ça aille plus vite.
Nous sommes en négociation avec la Wallonie pour accélérer la procédure"

Annabel Vanbéver, porte-parole d'Ores

Pour tenir ce calendrier serré, l'opérateur recourt aussi  bien à la sous-traitance qu’à son propre personnel. Ores intensifie d’ailleurs le recrutement et assure les formations en interne.

"Ça commence par deux semaines théoriques dans un de nos deux centres de formation, comme celui de Aye, puis nous allons sur le terrain comme aujourd'hui"
Lionel Yernaux, formateur chez Ores

L’autre gros chantier que doit mener ORES est le placement des nouveaux compteurs.
Sur les 170.000 compteurs individuels  répertoriés sur le Luxembourg, il en reste encore 140.000 à remplacer par un système communicant.

Vérifiez si votre quartier est sujet au décrochage d'onduleur

Depuis le printemps, Ores a mis en ligne sur son site web une carte des zones à risque de décrochage pour les onduleurs des panneaux photovoltaïques. Les clients peuvent donc voir dans quelle zone ils se situent.

"Depuis début juillet, cette carte a été enrichie avec les travaux de modernisation du réseau inscrits en 2024 pour accueillir toutes les nouvelles sources de production et de consommation"
Annabel Vanbéver, porte-parole d'Ores


Christophe Thiry