Economie

"Beaucoup de boulangeries sont sur le point de fermer"

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 Publié le samedi 01 octobre 2022 à 18:00    Province

Les boulangeries sont devenues en quelques semaines le symbole du désarroi des indépendants, frappés de plein fouet par la crise énergétique. Dans l'Hebdo ce samedi, nous avons reçu Albert Denoncin, président de la fédération de la boulangerie-pâtisserie.


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Rien qu'en province de Luxembourg, deux boulangeries ont annoncé cette semaine leur fermeture. Dans les deux cas, c'est l'augmentation des charges et plus particulièrement l'explosion du coût de l'énergie qui a eu raison de ces commerces. Des exemples qui ne sont malheureusement pas isolés, comme le confirme Albert Denoncin, président de la Fédération de la boulangerie-pâtisserie :

"Beaucoup sont sur le point de fermer mais n'en font pas la publicité car ils en sont gênés. Déjà l'année dernière il y avait eu cette augmentation assez drastique des matières premières et puis s'est ajouté à cela la hausse de l'énergie. Et si il n'y a pas d'intervention sur ces hausses de prix cela va devenir impayable"

"On ne peut pas dire demain, on va vendre le pain à 10 euros"


Cela fait déjà plusieurs mois que la Fédération de la boulangerie alerte ses membres mais également le politique sur ces augmentations des matières premières et de l'énergie.

"Nous avions déjà tiré la sonnette d'alarme au mois de novembre de l'année dernière avec les matières premières, en février nous avons sensibilisé les responsables politiques aux risques de la situation, à l'époque on me disait que je voyais les choses en noir".

Un an plus tard, la situation est devenue critique. Albert Denoncin appelle à un soutien des pouvoirs publics pour que survive l'artisanat de la boulangerie-pâtisserie.

"C'est urgent, on a besoin d'un soutien immédiat.On a déjà pris des décisions, c'est ce qu'ils nous disent. Reporter les cotisations sociales, reporter les intérêts de certains prêts hypothécaires, etc. Mais ça, ce n'est pas une solution !  Dans six mois la montagne sera encore bien plus haute et si on ne sait pas la passer maintenant, on ne saura pas dans six mois. Ce dont on a besoin ce sont des actions directes, concrètes, sur ces augmentations de l'énergie".


Frédéric Feller