Ne dites plus confédération de la construction mais Embuild. Un nouveau nom pour un secteur qui innove et dont les carnets de commandes sont plein actuellement. Ce jeudi soir, les entrepreneurs luxembourgeois se sont réunis au pôle bois du Forem à Libramont.

La Confédération de la construction devient Ebuild avec un nouveau logo qui symbolise une brique et un mot-valise anglais qui signifie "renforcer, soutenir" la construction. Une manière de mieux coller à l'image d'un secteur qui se veut plus durable et qui innove sans cesse.Un secteur qui, en Luxembourg comme ailleurs, se porte plutôt bien : les carnet de commandes sont plein pour les 3 à 6 mois à venir, dans un contexte socio-économique pourtant difficile.

François Cloos, directeur d'Embuild Luxembourg nous explique pourquoi le secteur tient bon :"Parce que tout simplement, la construction reste un bon investissement. Regardez ce que vous avez en banque en une année, vous avez perdu plus ou moins 10 % avec l'inflation, alors que le bâtiment, lui, continue à augmenter de valeur.  Et puis vous avez des plans d'investissement européens, avec quand même 5,4 milliards à investir pour la construction. Des investissements prévus pour 2023, 2024 et 2025. Il y a également eu les inondations de l'année passée qui représentent plus ou  moins 2,4 milliards de travaux. Donc tout ça explique pourquoi le secteur de la construction se porte bien actuellement"

Et l'emploi suit cette tendance. En Luxembourg, plus de 6400 personnes travaillent dans la construction. C'est presque qu'autant que le nombre de postes à pourvoir en Wallonie où l'on recherche entre 6000 et 7000 profils. Un frein voire une menace au développement des entreprises dont les délais s'allongent de plus en plus...

"Les délais sont importants pour différentes raisons. Tout simplement parce qu'il y a beaucoup de travail, mais aussi parce que les entrepreneurs ne savent pas avoir les marchandises à temps.On a encore entendu tout à l'heure un entrepreneur qui se plaint parce que pour un chantier de couverture, parfois, c'est un Velux qu'il n'a pas. Parfois, c'est du bois qu'il n'a pas. Donc l'entrepreneur a beaucoup de difficultés à tenir les délais, simplement parce que la marchandise n'est pas présente" explique François Cloos.

Autrement dit, mieux vaut s'y prendre à l'avance, d'autant que l'année 2023 s'annonce chargée, y compris en Luxembourg. Le nombre de permis introduits pour des constructions et des rénovations est équivalent à celui des meilleures années comme 2021. Sans oublier l'impact de la crise énergétique qui risque de pousser de plus en plus de propriétaires à améliorer les performances de leur bâtiment.

Frédéric Feller