Economie

Ardn-bnb gère une vingtaine de gîtes sur la commune de La Roche-en-Ardenne

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 Publié le mardi 22 mars 2022 à 16:34 - Mis à jour le mardi 22 mars 2022 à 18:50    La Roche-en-Ardenne

Il y a quelques jours, les élus rochois ont voté un moratoire visant à limiter la construction ou la réaffectation de biens immobiliers en nouveaux hébergements de grande capacité. Les gîtes représentent un business lucratif qui demande beaucoup de travail pour les propriétaires. Certains font d'ailleurs appel à des sociétés de conciergerie.


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Jonathan est de garde ce mardi. Il supervise les gîtes gérés par Ardn-bnb, une société de conciergerie qui fait office de relais entre les clients et les propriétaires des biens. Il peut intervenir 24h/24 pour n'importe quelle demande.

"S'il faut venir redémarrer le wifi, réparer la fuite d'eau d'un robinet. Toutes des choses très simples à réaliser, mais qui nécessitent une assistance", explique Jonathan Binet d'Ardn-bnb.

Avec plus de 200 gîtes, la commune de La Roche en Ardenne offre un vaste potentiel touristique. Les propriétaires ne sont pas toujours présents à proximité, d’où l’intérêt d’une société comme Ardn-bnb.

"Bien entendu, nous sommes là aussi pour nous occuper de l'hébergement. On s'assure qu'il n'y a pas de casse, on effectue le ménage de fin de séjour et on s'assure que le gîte soit prêt pour le client suivant et ainsi de suite", ajoute Émilie Lefèbvre d'Ardn-bnb.

Vous l’aurez compris, le but de cette société est de gérer les biens immobiliers confiés par des propriétaires. L’avantage d’un tel service, c’est qu’il est également possible de mettre en avant son hébergement au travers du réseau d’Ardn-bnb. Une entreprise unique, sur la région de la Roche.

"Je me promène dans les gîtes, je fais des photos et des vidéos. J'essaye de les mettre en avant de la meilleure manière possible pour donner envie aux voyageurs", complète Camille Gérard d'Ardn-bnb.

Mais plus de 200 gîtes, n’est-ce pas un peu de trop ? Pour éviter des créations ou des réaffectations trop nombreuse, un moratoire a été voté à l’unanimité par le conseil communal. L’objectif n'est pas de discriminer les investisseurs extérieurs à la commune, mais bien de maintenir un équilibre entre résidences principales et hébergements touristiques.

"Il ne faut pas considérer le gîte et la patrimoine locale comme étant une valeur refuge. Je pense que la disponibilité des immeubles doit quand même rester entre les mains de nos habitants et de nos jeunes en particulier", précise Guy Gilloteaux, le bourgmestre de La Roche-en-Ardenne.

Concrètement, ce moratoire vient légiférer avant une éventuelle réglementation du ministre Borsus annoncée en fin d’année. Deux exceptions sont toutefois à signaler : le cas d’un propriétaire vivant à moins de 10km du futur gîte ou le cas des zones de séjours et de loisirs. Malgré ce moratoire, Ardn-bnb ne manque pas de clients, ni de projets à l’instar de cette nouvelle chambre "escape-room".

"On avait, d'un côté, l'envie de faire quelque chose d'un peu attractif et atypique, d'où l'escape-room, et on a voulu l'allier avec la légende du fantôme de Berthe de La Roche. Ce qui a donné naissance à cette chambre", ajoute Victor Larue d'Ardn-bnb.

La société compte également développer ses services à Houffalize, une autre commune à haut potentiel touristique.


Nicolas Guidi