Economie

Après la faillite de Vulcast (ex-Magolux), l'ancien sidérurgiste devient son propre patron

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 Publié le vendredi 04 novembre 2022 à 17:00 - Mis à jour le vendredi 04 novembre 2022 à 17:24    Virton

Sidérurgiste pendant 34 ans, Elvi Soppelsa a connu les beaux jours de Magolux,  puis le déclin, la vente et la faillite de l'entreprise. Ce vendredi, l'ancien ouvrier a ouvert sa brasserie-tapas dans le centre de Virton. Une reconversion osée pour celui qui voulait "sortir au plus vite du chômage". 


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Ce vendredi 4 novembre est un jour particulier pour Elvi Soppelsa, devenu patron, après 34 années passées dans la sidérurgie.  "L'ouverture du Zytho marque l'aboutissement de plusieurs mois de travail. C'est aussi un changement dans ma vie, et un sacré tournant dans ma carrière."
Néophyte dans le métier, le Virtonnais de 53 ans a pourtant une longue expérience  professionnelle derrière lui, entamée à l’âge de 14 ans comme apprenti boulanger. Mais c’est à Magolux qu’il vivra sa plus longue carrière. 

Ouvrier sidérurgiste pendant 34 années, dont une trentaine comme délégué syndical, il a connu les belles années de la fonderie de Messancy... puis son déclin : la restructuration de 2014; la reprise sous haute tension par un fonds d’investissement allemand et le changement de nom en 2019 ;  et enfin la faillite,  la fermeture de Vulcast et son licenciement sec, avec 80 collègues, en février dernier. 

"Je voulais sortir du chômage le plus rapidement possible. Aujourd'hui je suis indépendant et patron. J'ai déjà engagé une personne et en accompagne une autre en stage"

En quelques mois, l’ancien sidérurgiste a rouvert et entièrement rafraîchi une ancienne pizzéria dans le centre de Virton. Ici la clientèle ne trouvera ni service au bar, ni jeux, ni écran géant, mais bien une musique feutrée, une ambiance voulue chaleureuse, et une carte spécialisée en bières belges et vins,  à déguster en grignotant quelques tapas.

S’il a pu s'appuyer sur les conseils avisés de proches amis, la patron n’a en revanche eu d’autres choix financièrement que d’y aller de sa poche, jusqu'au moindre cent d’économie : "J'ai revendu ma voiture et certaines choses dont on n'avait pas réellement besoin, afin d'obtenir toutes les liquidités nécessaires à l'ouverture. Car les banques se sont montrées fébriles à me prêter ne fut-ce que 15000 euros, alors qu'elles n'ont eu aucun souci à me financer mon ancienne voiture qui en valait de double".

Ce vendredi, Elvi Soppelsa a accueilli ses premiers clients.
Plus qu’un bar, le Zytho se veut brasserie. Plus qu’une brasserie, c’est un pari osé, vers une reconversion réussie.


Christophe Thiry