C'est la période des camps et les endroits où loger deviennent de plus en plus difficile à trouver pour les Patros. Souvent victimes de préjugés liés à la taille de leurs groupes, les Patros veulent montrer une image responsable et familiale dans leur organisation.

C'est ici, dans le village de Vellereux, près de Houffalize, que ces jeunes patronnés venus de Pecq, dans le Hainaut, ont trouvé l'endroit idéal pour organiser leur camp annuel. Un camp qui ne s'improvise pas au vu du nombre de participants. Il faut donc trouver un espace conséquent héberger cette grande famille.

"Nous comptons environ 120 enfants plus une vingtaine d'animateurs et une vingtaine d'intendants, précise Charlotte Delsoir, présidente du Patro de Pecq. Nous devons donc nous y prendre plusieurs années à l'avance pour réserver notre endroit de camp sinon la situation se retrouve problématique."

Plusieurs freins

Cette difficulté de trouver des endroits de camp s'accentue d'année en année pour les troupes patros. Outre les prix de location qui augmentent, les patronnés font face à un calendrier de plus en plus chargé, dû à la réforme des rythmes scolaires.

"La période d'organisation de camps s'est réduite, explique Hugo Neyens, co-président fédéral de la Fédération nationale des Patros. Nous groupes se retrouvent donc à rechercher des lieux qualitatifs en même temps. Cela crée un embouteillage dans les réservations dans endroits de camps de grande capacité."

Quelles solutions ?

Ce manque d'infrastructures compromet l'avenir de certains camps, mais la Fédération des Patros estime que des solutions existent pour enrayer cette dynamique.

"Des écoles primaires ou secondaires qui durant l'été n'ont pas d'utilisation scolaire pourraient convenir, reprend Hugo Neyens. Agrandir la capacité de certains lieux actuels ainsi que les labéliser serait une autre solution. On peut également se tourner vers le nord du pays ou l'étranger pour trouver d'autres endroits de camp."

Combattre des clichés

Véhiculer l'image familiale des camps patro fait aussi partie des enjeux afin de combattre les clichés relatifs aux nuisances que provoqueraient les camps de grandes tailles. Le patro de Pecq, lui, a trouvé la parade cette année en distribuant des tracts dans le village, expliquant leur démarche. Une initiative appréciée par les habitants de Vellereux.

Antoine Billa