Publié le mercredi 04 octobre 2023 à 17:30 - Mis à jour le mercredi 04 octobre 2023 à 18:33 Florenville - Paliseul
Les larves de hanneton s'attaquent depuis deux ans aux jeunes plants d'arbres en province de Luxembourg. Les dégâts sont essentiellement localisés en Gaume, mais on en aperçoit également en Ardenne. Reportage du côté de Florenville et de Paliseul.
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Quentin Leroy travaille pour l'Observatoire wallon de la santé des forêts. Ces derniers jours, cet agent du SPW a prospecté en province de Luxembourg dans les jeunes plantations d'arbres en forêt ou en culture de sapins de Noël pour voir l'étendue des dégâts de la larve du hanneton.
Avant de s'envoler, le hanneton reste 3 ans dans le sol sous forme de larve et celle-ci ronge les racines des jeunes plants. C'est la concentration de larves sur certaines parcelles qui pose problème actuellement. Les dégâts sont assez limités mais pour les propriétaires, c'est évidemment une catastrophe.
"Les larves s'attaquent aux fines racines ce qui empêche d'aller chercher l'eau et tous les nutriments pour grandir et in fine, le plant meurt" explique Quentin Leroy, Directeur de l'Observatoire wallon de la santé des forêts.
Les dégâts sont essentiellement constatés dans les sols sablonneux de Gaume, comme dans la région de Florenville mais il y en a également en Ardenne, notamment dans une plantation à Fays-les-Veneurs où plusieurs jeunes plants n'ont pas survécus aux attaques.
Avec les sécheresses successives, il était difficile de s'apercevoir que les hannetons pouvaient aussi accentuer la mortalité de jeunes plants.
"Ces sapins jaunes sont probablement tous attaqués. Les années précédentes, on mettait ça sur le compte de la sécheresse. Mais maintenant, on se rend compte en creusant qu'on en retrouve de plus en plus souvent," déplore Didier Ernould, Gestionnaire pour l'Union Ardennaise des pépiniéristes.
En ce début d'automne, les insectes s'enfoncent plus profondément dans le sol pour leur hibernation. On les observe donc plus difficilement que les dégâts qu'ils ont occasionnés. "En moyenne, on met 8000 plants à l'ha et ici, on a 30 à 40% de touchés mais les larves vont remonter et pour moi, c'est une parcelle qui sera difficile à exploiter" constate Didier Ernould.
Des vers microscopiques appelés nématodes ont été injectés dans certaines parcelles cette année. Ce remède cher a permis de diminuer la quantité de larves dans le sol dans l'espoir de sauver la plantation.