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Construction du LEC : la justice donne raison à Franki

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 Publié le vendredi 10 janvier 2020 à 06:00 - Mis à jour le vendredi 10 janvier 2020 à 17:48    Libramont


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Le LEC, “Libramont Exhibiton&Congress” a été condamné à verser 3,8 millions d’euros, plus les intérêts, dans le litige qui l’oppose depuis plus de sept ans à l’entreprise de travaux Franki.

Par son jugement prononcé ce 12 décembre 2019, le tribunal de l’entreprise de Neufchâteau a donné raison à la société liégeoise chargée de la construction du nouveau bâtiment de la Foire de Libramont. 

Le chantier de 14 millions d’euros, mené en un temps record dès le mois d’août 2011 avait donné lieu à une série de contestations de la part du LEC. Au point que les travaux de finitions avaient été interrompus en octobre 2012. Le LEC les relancera début 2013… sans l’entreprise Franki. Le LEC se plaignait de malfaçons et de travaux non réalisés. Tandis que la société de Flémalle réclamait jusqu’à huit millions d’euros de factures impayées et de dédommagements. Entre les deux, le dialogue était rompu.

Franki ouvert à la négociation

Aujourd’hui l’entreprise de Flémalle pourrait s'enorgueillir de sa victoire devant la justice. Il n’est rien. Mieux, Franki ne compte pas réclamer son dû et se dit prête à un arrangement à l’amiable !  “Le jugement nous est favorable, mais nous n’allons pas le signifier aux responsables du LEC, nous confirme le directeur général de Franki, Philippe Beaujean. Le faire, ce serait prendre le risque d’une nouvelle procédure en appel, qui durerait des années. Nous préférons trouver une solution honorable pour tout le monde.” 

D’extrêmement tendues, les relations entre Franki et le LEC se sont nettement améliorées ces derniers temps. 

L’eau a coulé sous les ponts. Les effets dommageables du manque à gagner et des impayés se sont atténués avec le temps. Et puis, reconnaît Philippe Beaujean, la reprise en main comme interlocuteur dans ce dossier, par le président du LEC Benoît Greindl, a facilité le dialogue.” 

Le constat est partagé par Benoît Greindl : “Nous avons tout intérêt à sortir de ce conflit, pour qu’enfin chacun puisse se concentrer sur son métier.

Un accord à l’amiable… à trois

Si un dénouement à l’amiable est dorénavant privilégié, c’est aussi probablement  dû à l’intervention de la Sogepa, le bras financier du gouvernement wallon.

Le principal actionnaire public dans le LEC voit d’un mauvais oeil les pertes qui s’accumulent d’année en année depuis 2012,  au point d’atteindre les 10 millions d’euros cumulés fin 2018, peut-on lire dans les comptes déposés à la BNB. Dans les observations, le société de réviseurs de l’entreprise 2C&B va même jusqu’à y faire part “d’un doute important quant à la capacité de la société à poursuivre ses activités.

L’absence d’accord à l’amiable avec Franki ne ferait qu’alourdir la dette du LEC, au point de craindre… la faillite de la société. Ce que personne ne souhaite.

Le ministre wallon en charge de l’agriculture et des affaires économiques (et de la Sogepa), Willy Borsus nous faisait récemment part de “l’intense travail mené afin de répondre aux problèmes du LEC et stabiliser sa situation, en ce compris pour le long terme...

Dans les prochaines heures, Franki, LEC et Sogepa se retrouveront autour d’une même table. De l’issue des ces négociations dépendra l’avenir immédiat de la société Libramont Exhibiton & Congress. 

Christophe Thiry