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Cancer du sein : se faire tatouer pour guérir le corps et l'esprit

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 Publié le jeudi 03 juillet 2025 à 13:07 - Mis à jour le jeudi 03 juillet 2025 à 15:32    Marche-en-Famenne

Elles sont sept. Sept femmes marquées par un cancer du sein. Avant de se faire tatouer pour transformer leurs cicatrices en œuvres d’art, elles ont vécu une première étape symbolique à Marche-en-Famenne : une journée de relaxation et de partage, pour apprivoiser à nouveau leur corps. Une parenthèse douce avant le trait d’encre, prévu pour octobre

Ce jour-là, dans une salle "calme" de la Maison de la culture à Marche-en-Famenne, pas encore de tatouage. Pas d’aiguilles, ni de bruit de machine. À la place, des sons cristallins, des respirations profondes et des yeux fermés. Une bulle de calme pour ces sept femmes, toutes passées par l’épreuve du cancer. Leur corps a été opéré, médicalisé, transformé. L’objectif de cette journée : retrouver un lien plus apaisé avec lui, dans un moment suspendu mêlant relaxation, respiration et sons thérapeutiques. Deux professionnelles guident le groupe dans ces exercices de reconnexion. Le corps devient centre, terrain d’écoute, et non plus de douleur.

« Ce moment, c’est une forme de réconciliation. Avant de tatouer, il faut pouvoir habiter à nouveau ce corps », explique en substance l’une des intervenantes.

Après ce temps de recentrage, place à la deuxième phase : la création. Dans une autre salle, c’est le temps des esquisses, des échanges et des idées. Les participantes rencontrent leurs tatoueuses. Ensemble, elles réfléchissent au motif, aux couleurs, aux symboles. Pas spécialement pour cacher les cicatrices et oublier, mais pour leur donner une nouvelle forme.

« Ce moment de dialogue est essentiel. Le tatouage ne sera pas juste esthétique, il doit aussi raconter une histoire, celle de la personne », explique une des artistes.

Derrière cette démarche : Valérie Renard. Elle-même passée par cette étape, elle a voulu créer un projet profondément humain, entre art et reconstruction. Elle nous l'expliquait l'hiver dernier (voir lien - entrai JT octobre 2024). 

« Ce tatouage, c’est une manière de se réapproprier son corps avec douceur, avec beauté. Pas pour oublier, mais pour transformer », dit-elle.

L’ultime étape aura lieu en octobre, à Marche-en-Famenne. Ce jour-là, un nouveau chapitre s'ouvrira pour ces 7 femmes. Voir aussi ; https:/sei/www.seinbiose.be/



Laurent Trotta



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