Alors que la NASA envoie une fusée vers la lune, l'Euro Space Center, de son côté, a les yeux tournés vers Mars. Un projet de base martienne pédagogique est à l'étude. Un projet unique au monde qui permettra d'expérimenter la vie d'un astronaute sur Mars, avec toutes les contraintes qui y sont liées. 

Le projet vient d'être présenté à Toulouse à la 7ème conférence internationale MELISSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative) par l'Euro Space Center et son partenaire Idélux. Devant 300 scientifiques venus des 4 coins du monde. Pierre-Emmanuel Paulis, instructeur à l'Euro Space Center et Président de la "Mars Society Belgium" explique: "Cette base martienne, c'est un bébé qui est né dans nos têtes il y a une vingtaine d'années quand j'ai eu l'occasion d'aller faire ma première simulation de mission sur Mars aux Etats-Unis. Dans l'objectif, déjà, de voir comment adapter, pour des jeunes, une simulation réservée à des scientifiques de haut niveau". 

L'objectif de ce projet, unique au monde par son public-cible: les jeunes, a un objectif pédagogique: donner le goût des sciences spatiales et des technologies. Si l'Euro Space Center a un village martien au cœur de ses installations, ce projet de base martienne vise vraiment à expérimenter la vie sur la planète rouge, très hostile. "Il faudra notamment produire nos ressources, via l'énergie solaire", explique Gaétan Greco, instructeur à l'Euro Space Center. "Il faudra aussi recycler nos déchets, les eaux notamment, revitaliser l'air grâce à des plantes... On mettra en oeuvre, à échelle démonstrative et didactique, les outils qui permettront la survie d'astronautes sur Mars". 

Avant-projet financé, partenariats pour la suite? 

Pour l'instant, seul l'avant-projet a été financé par le Gouvernement Wallon via un subside de 230.000 euros. La concrétisation du projet devrait encore prendre du temps mais l'infrastructure de la base martienne a déjà été imaginée avec l'aide du bureau d'architecte ASSAR. Un terrain est également déjà envisagé ainsi que la construction d'un tunnel d'accès au départ du bâtiment existant. "Pour construire cette base modulaire, on pense à des moyens architecturaux un peu pionniers et non-conventionnels: ça passe par l'impression 3D mais aussi par des structures pliables, dépliables, gonflables, à l'image de ce qui est imaginé par les agences spatiales pour de véritables projets sur Mars" précise Gaétan Greco. 

Les prochaines phases du projet visent la précision des plans et l'estimation financière du projet. La recherche de fonds, via des partenariats, constituera aussi l'étape prévue pour cette prochaine année.