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Baisse de la menace terroriste, du répit pour nos militaires ?

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 Publié le lundi 22 janvier 2018 à 17:53 - Mis à jour le mardi 23 janvier 2018 à 17:28    Province

Ce lundi, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam) a décidé de descendre d'un cran le niveau de la menace terroriste en Belgique en passant de 3 à 2. Concrètement cela veut dire que la menace est à présent jugée « peu vraisemblable » contre « possible » précédemment.

C'est la première fois que le niveau de la menace baisse depuis le mois de novembre 2015 et les attentats de Paris. Un changement qui ne veut pas dire que les militaires vont subitement disparaître des rues de nos grandes villes.

En Luxembourg, les forces déployées proviennent du camp de Marche-en-Famenne. C'est le cas des 1er et 3e Lanciers, du bataillon transmission (CIS) et des Chasseurs Ardennais qui assurent régulièrement des missions de surveillance dans le cadre de l'Opération Vigilant Guardian (OVG).


Au delà des patrouilles en rue, la protection de sites sensibles a également été confiée aux soldats. Une soixantaine d'entre eux surveillent, par exemple, nos centrales nucléaires.

Une nouvelle attendue

Pour le colonel d’état-major Eric Marotte , commandant Militaire de la Province de Luxembourg, la nouvelle était attendue depuis longtemps par les militaires. Ceux-ci espèrent un allègement de la présence des unités opérationnelles en rue :

« Actuellement, au total (en Belgique), 1.000 militaires sont déployés tous les jours, week-end compris. Avec les rotations cela représente 3 à 4.000 militaires en permanence. Ça devient limite.  »

 

Un avis que partage le Lieutenant-colonel Etienne Goudemant, chef de corps des Chasseurs Ardennais : « Il faut se rendre compte que nous avons des gens qui sont engagés parfois pendant cinq semaines d'affilée sans rentrer chez eux ».

Des engagements dont l'ampleur varie de mois en mois. Il arrive que le bataillon qui compte moins de 400 soldats constitue le gros du détachement sur Bruxelles avec 250 soldats engagés. A d'autres moments, il complète l'effectif.

Une implication qui a un impact : « c'est clair que l'engagement OVG a diminué drastiquement nos entraînements» commente le chef de corps des Chasseurs Ardennais.

 

Après l'avis de l'Ocam c'est au gouvernement de décider

On ne sait pas encore quelles mesures prendra le gouvernement fédéral suite à l'avis de l'Ocam. Pour sa part, le commandant Marotte espère une diminution de 50% des effectifs mobilisés :


« Ce serait une excellente chose pour nous ».
Au delà du répit légitime auquel aspirent les militaires, il y a également une envie de se concentrer à nouveau « sur le coeur de nos missions ».

Un sentiment partagé par le lieutenant colonel Etienne Goudemant : « ici le but est clairement de se concentrer sur notre entraînement classique pour maintenir nos capacités à leur plus haut niveau ».

Durant le second semestre 2018, les Chasseurs Ardennais seront ainsi mis à disposition du Battle Group européen où ils formeront le noyau de la partie infanterie. Ils se tiendront prêt à s'engager pour l'Union européenne en cas de crise dans le monde.




Frédéric Feller

 


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