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Attert : un puits fermé suite à une trop forte concentration de PFAS

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 Publié le mercredi 29 mai 2024 à 17:37 - Mis à jour le mercredi 29 mai 2024 à 19:23    Attert

La recommandation du conseil supérieur de la santé pour un groupe de PFAS est dépassée dans 40 zones de distribution d'eau en Wallonie dont Arlon, Messancy, mais aussi à Attert où une pollution a été identifiée au niveau du puits du Rodenbusch. La commune a décidé de le fermer par précaution.

Au puits du Rodenbusch, qui dessert principalement le village de Nobressart mais aussi celui d'Heinstert en cas de surplus, la concentration en PFAS, basée sur la somme des quatre PFAS les plus présents/préoccupants, a atteint 14 nanogrammes par litre d'eau, soit presque quatre fois plus que la recommandation du conseil supérieur de la santé (4ng/l). Des analyses, menées après les révélations du magazine "Investigation" de la RTBF, avaient bien montré la présence de PFAS, mais les concentrations détectées se trouvaient en dessous de la future norme européenne (100 ng/l pour la somme des 20 PFAS).

"En avril, on a eu connaissance de cette recommandation de 4 nanogrammes pour la somme de quatre PFAS", explique David Reichling, responsable du service travaux. "Et à ce moment-là, on a pris la décision de fermer ce puits. Mais il a fallu réadapter tout le réseau afin de permettre l'alimentation du village de Nobressart en eau. Il faut savoir que le puits qui est ici a plus de trente ans et a toujours alimenté le village de Nobressart. C'est une expérience qui n'a jamais même été tentée de le fermer. Même une demi-journée, on risquait toujours des problèmes de pénurie d'eau".

Réorganisation du réseau d'eau

Le puits étant désormais fermé, Heinstert et Nobressart sont alimentés par le réservoir de Schockville. La pression des pompes a été augmentée avec un approvisionnement supplémentaire en provenance des puits de Metzert et Post. En cas de pénurie, d'autres solutions sont possibles, assure le responsable du service travaux, mais il faut identifier la cause de la pollution.

"Ce que le conseil communal a décidé, c'est de s'entourer d'experts pour identifier la source des PFAS dans l'eau de ce puits, puisque ça vient de quelque part !", soulève Josy Arens. "Nous voulons le trouver le plus rapidement possible, tout en disant que nous avons suffisamment d'eau sans ce puits-là. Mais on ne sait jamais puisqu'il nous revient parfois des étés secs où la consommation augmente très fort, ou parfois aussi la production peut diminuer, donc ce puits-là n'est pas abandonné, il est fermé tant que nous n'avons pas réussi à trouver la source de pollution".

Aucune piste concrète de la pollution n'ayant pu être dégagée actuellement, la commune s'attend à ce qu'il faille procéder à des forages pour l'identifier. Et cela prendra du temps.


Nicolas Lefèvre



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