Agriculture

Taverneux : du bioCNG à base de bouses de vaches

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 Publié le mercredi 29 septembre 2021 à 14:03 - Mis à jour le vendredi 01 octobre 2021 à 11:47    Houffalize

Depuis deux mois, à la ferme du Préai à Taverneux (Houffalize), on propose du bioCNG à destination des voitures. Il s'agit d'un gaz issu de sources renouvelables ( non d'énergies fossiles) fabriqué ici à partir de bouses de vaches.  Un projet que l'agriculteur Eric Jonkeau a enfin concrétisé après des années de recherches. 


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Ce bio CNG est fabriqué à partir du lisier des 900 bêtes peuplant l'exploitation.  Les déchets verts de la brasserie d'Achouffe et d'une fromagerie voisine y sont mélangés.  Puis, le tout est chauffé à une température de 40 degrés : " on passe par la méthanisation, on en fait un biogaz brut, puis on le purifie afin d'obtenir 95 à 97 pourcents de méthane pour faire rouler les véhicules", explique Eric Jonkeau, propriétaire de la ferme du Préai

Une suite logique 

Cette démarche s'inscrit dans la continuité de ce qu'Eric Jonkeau a entrepris jusqu'ici.  "La ferme est déjà autonome depuis des années en alimentation animale.  On fait toutes les céréales nous-même.  Maintenant, vu que l'énergie augmente tout le temps, mon idée était d'être autonome dans ce domaine.  D'où la première phase du biogaz pour l'électricité et pour chauffer l'eau.  Ce qui m' a amené à faire un réseau de chaleur qui nous permet de chauffer un gîte de quinze personnes, trois maisons et l'eau chaude nécessaire pour la salle de traite".

Des clients satisfaits

Stéphane Lambert, un client,  témoigne : "j'attendais avec impatience pour venir faire mon plein. Moi je travaille principalement dans la commune d'Houffalize donc c'est tout près. Avant j'étais carrément obligé d'aller jusque Bastogne".  Et de poursuivre : "L'avantage c'est que le CNG coûte moins cher que les autres carburants et c'est plus écologique.  Le seul désavantage c'est peut-être l'autonomie qui n'est pas suffisante si on doit faire des longues distances.  Moi, je fais de 320 à 350 km"

En attendant, Eric Jonkeau fourmille de projets.  Parmi-eux, l'installation de deux bornes destinées aux voitures électriques.

En pratique : pour l'instant le paiement se fait en cash mais fin octobre, une borne de paiement sera installée. 

  

 


Nadine Urbain