La Foire de Libramont ne serait rien sans ses petites mains. Le soir venu, les équipes de la brasserie Maziers s’activent pour ravitailler les stands. Nous avons suivi le début des opérations.

Pour de nombreux Luxembourgeois, la Foire est l’événement de l’année. Il est tout autant pour la brasserie Maziers, la seule dont les camions peuvent pénétrer sur le champ de foire. « Les préparatifs ont commencé il y a plusieurs mois », raconte son responsable logistique, Luc Weiler. Il détaille ensuite :

« Les entreprises nous ont envoyé leur commande en avril. Puis on leur a livré la semaine précédant le début de la Foire les boissons et le matériel. »

Leur mission ne s’arrête cependant pas là : le fournisseur reste disponible pour ses clients tout au long des six jours (quatre d’agriculture, deux en forêt) de foire. « Ils peuvent nous joindre par mail, par téléphone … », pointe Luc Weiler. « En cas de problème technique, on intervient rapidement grâce à nos petits véhicules. Et on peut aussi les ravitailler s’ils en ont besoin », poursuit-il.

Une organisation minutieuse 

Le gros du travail de réapprovisionnement a lieu le soir, quand les allées vides permettent de charger les camions et de traiter de plus gros volumes. Et pour pouvoir être efficace, les équipes suivent une organisation précise. Car le timing est serré. « On a divisé le champ de foire en six zones », déclare le responsable logistique. Il continue :

« On regroupe les commandes, on ne se passe d’un côté à l’autre. Ça nous permet d’être plus rapides. »

La Foire de Libramont est aussi un défi organisationnel pour la brasserie, car elle doit gérer en même temps l’approvisionnement de la Foire et des démonstrations en forêt, mais aussi de la fête foraine. « Et on n’oublie pas nos clients réguliers », précise encore Luc Weiler. Alors, il compte sur des jobistes pour assurer les ravitaillements. « Sur la quarantaine de personnes mobilisées sur la Foire, environ deux tiers sont des étudiants », nous assure-t-il.

Des jeunes mobilisés

Parmi eux, William est chargé de livrer les commandes. « Malgré la pluie, c’est sympa », nous sourit-il. A bord de son « gator » [NDLR : un petit utilitaire], le jeune homme navigue à travers les chemins de la Foire. En fin de soirée : destination l’Ardenne Joyeuse pour un dernier ravitaillement en eau avant la fermeture. « Les gens sont heureux de nous voir passer avec les fûts de bière », sourit William, un jeune jobiste sur la Foire. Lui et ses collègues ne comptent pas leurs heures pour que les stands de la Foire ne tombent jamais à sec. Pour eux, la soirée sera longue :

« On commence à 18h, et on finit vers 3h du matin, mais cela dépend des journées », explique-t-il.

William explique cependant apprécier le calme nocturne succédant au bouillonnement de la journée. Tous seront néanmoins satisfaits quand la liste des commandes en sera à son terme. Car, après l’effort, le réconfort : il sera temps de déguster de savoureuses pâtes carbonara préparées par le chef…

 Ugo Lempereur