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A Nassogne, le bois-énergie prend l'avantage sur le mazout, environnemental et financier

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 Publié le vendredi 29 avril 2022 à 12:26 - Mis à jour le vendredi 29 avril 2022 à 12:34    Nassogne

La commune de Nassogne est pionnière en matière de chauffage au bois pour ses bâtiments communaux. Depuis 2005, elle réalise de belles économies en CO2 et…financières. 


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Pour s’en rendre compte, direction Bande et son école primaire, depuis douze ans chauffée aux pellets de bois. Lors de la transition, il a fallu adapter la chaufferie et monter un silo en moellons , “entièrement construit par nos ouvriers communaux”, relève fièrement le chef des travaux Stéphane Piérard. Derrière les murs, le silo contient une dizaine de mètre cubes de pellets fabriqués en province de Luxembourg et amenés par camion souffleur. 

Pour l’école de Bande, le pellets a été préféré aux plaquettes de bois, pourtant moins chères, par la Fondation rurale de Wallonie. Mais le choix ne va pas de soi. D’autres critères que financiers entrent en ligne de compte. “La première question à se poser est de voir s’il est possible d’installer un silo, volumineux et facilement accessible pour du déversement de plaquettes, explique Francis Flahaut. Il faut aussi mesurer les besoins. Une chaudière à pellets sera mieux adaptée à de très gros volumes. Il faut enfin évaluer la capacité de l’utilisateur final à surveiller la chaudière : le système à plaquettes nécessite un peu plus de suivi”.“En revanche, l’entretien s’avère plus facile que sur des chaudières à mazout”, assure Stéphane Piérard.

Outre l’investissement de départ et les entretiens, il y a enfin  le prix d’achat du combustible. Et à l’analyse, le mazout ne résiste pas. “Pendant deux-trois ans, le pellets a été à peine moins cher que le mazout. En dehors, l’écart est très marqué. Et cela risque de s’accentuer”.

“En dix ans pour l’école de Bande, la commune de Nassogne a économisé 27000 euros”Francis Flahaut, coordonateur du Plan Bois Energie à la FRW

Le bois énergie, pellets ou plaquettes, peut aussi se targuer d’avoir un prix beaucoup plus stable que le mazout, davantage influencé par la spéculation et l’actualité sur les marchés mondiaux. Une stabilité qui permet d’anticiper les coûts de fonctionnement, sans mauvaise surprise… L’idéal pour tout gestionnaire communal.


Christophe Thiry