Ce mardi 20 mai, c'était grève générale pour les affiliés de la CGSP qui montent au créneau pour défendre les services publics face aux réformes de l'Arizona. En Luxembourg, le syndicat s'est réuni à Libramont devant l'hôpital.

"Touche pas à mon service public", le slogan revient depuis plusieurs mois dans les manifestations qui entendent contrer les réformes de l'Arizona. Ce mardi, seule la CGSP était mobilisée à Libramont alors qu'une autre manifestation est prévue jeudi à Bruxelles pour défendre le secteur non-marchand. S'ils se disent alignés sur les revendications, les différents syndicats gèrent leurs forces de mobilisation différemment.

Nouvellement nommé secrétaire de l'intersectorielle CGSP Luxembourg, Pascal Forget résume le sentiment des manifestants:

-La multiplication des journées de grève ne risque-t-elle pas d'essouffler le mouvement et diminuer l'impact du message?

"Non, parce que je pense que les gens en ont vraiment marre, je crois. Tous les jours, il y a de nouvelles attaques, qu'elles soient sur les pensions, sur les manipulations de l'index, sur le statut. Ce gouvernement n'arrête pas, et le mieux pour nous, c'est vraiment de les attaquer et de jouer notre rôle de contre-pouvoir".

-Sachant qu'il y a encore des échéances, même déjà cette semaine...

"Oui, il y a une échéance jeudi pour le non-marchand. Voila, et on sera encore mobilisés avec le secteur admin, au niveau de la CGSP,  la FGTB, le Setca... ensemble on est plus fort, c'est notre devise!"

Notons que la manifestation avait été prévue de longue date devant l'hôpital de Libramont. Hasard du calendrier, elle est survenue une semaine après le retour dans l'actualité du dossier de l'imposition des travailleurs frontaliers français. L'occasion, pour ces membres du personnel soignant, de faire entendre leur voix. Une autre manifestation consacrée à cet épineux dossier était organisée en même temps à Arlon. 

Frédéric Feller