La Spaque société publique d'aide à la qualité de l'environnement est venue mardi soir à Paliseul présenter les résultats d'analyse et le phasage des travaux de dépollution des anciens établissements Devilca.

« Au pays de mon père, on voit des bois sans nombre » écrit Paul Verlaine en parlant de la région de Paliseul. Et un peu plus loin, il poursuit : « L'eau saute à petits flots, minéralement pure. »

C’était à la fin du XIXe siècle, depuis l’eau est un peu moins pure, à tout le moins à certains endroits, comme aux alentours de l’ancienne usine Devilca. Cette pollution est connue depuis 1996 mais elle a aujourd’hui été objectivée par la Société publique d’aide à la qualité de l’environnement, en abrégé la Spaque qui a présenté mardi soir ses analyses aux riverains.

Huit types de pollutions ont été mis en évidence : amiante, métaux lourds, huiles minérales, cyanures, etc. Il est impératif de dépolluer le site et la Spaque présentait hier aux riverains le processus prévu.

L’excavation des sols pollués se fera au deuxième trimestre 2026, la déconstruction des bâtiments commencera en octobre de cette année et devrait se terminer en juin 2026. Restera alors encore une phase d’analyses sous les dalles en béton qui seront démontées et concassées pour servir de remblais.Pour le public présent, environ 25 personnes dont une bonne partie du conseil communal, les inquiétudes portent essentiellement sur la méthodologie et la sécurité des transports des terres polluées.

Pour l’ensemble de ces travaux, une enveloppe de 8 millions d’euros a été débloquée. Ce qui semble peu pour certains riverains. Mais la Spaque se veut rassurante.

Elle informera régulièrement la commune et les riverains qui le désirent sur l’état d’avancement du chantier. Elle devrait aussi intervenir prochainement à Aubange et Virton.

David Pierson