Exposition

Une exposition de photos 45 ans après la fermeture de l'usine d'Athus

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 Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 15:56 - Mis à jour le vendredi 16 septembre 2022 à 10:50    Aubange

Jusqu'au 25 septembre, la Salle La Harpaille à Aubange, accueille une exposition de photos inédites. Des photos réalisées par deux jeunes photographes à peine sortis de l'école et qui ont suivis pendant une dizaine de jours les manifestations qui ont précédé la fermeture de l'usine d'Athus en 1977.


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Ce sont des photos qui n’avaient jamais été montrées à Aubange. Réalisées par Paul Lhoir et Alain De Borger, deux photographes professionnels en 1977, elles dépeignent l’ambiance des manifestations précédant la fermeture de l’usine d’Athus.

 "On a fait la connaissance de ces deux photographes il y a à peu près un an. A l'époque des événements de la fermeture de l'usine, ils venaient juste d'être diplômés d'une école à Bruxelles. Ils sont venus camper à Athus après avoir entendu parler des événements au journal parlé. Ils ont voulu témoigner de l'angoisse qui régnait"

Les anciens de l’usine sont nombreux à venir visiter l’exposition et à se replonger dans les événements tragiques de 1977. Ils y retrouvent des visages familiers, des décors aujourd’hui disparus, une ambiance vécue un peu comme une petite fin du monde à Athus, dont l’économie et la vie tournaient entièrement autour de l’usine.

 "Ca a été un drame pour nous... On a vécu notre petite guerre à nous, la guerre d'Athus... On en a pleuré... Il y a eu des divorces, l'alcool, des femmes battures du coup, la misère en plein. On ne peut pas s'imaginer le cataclysme que ça a été

"Heureusement qu'il y a ça pour les jeunes qui reviennent, qu'ils voient ce qui s'est passé à Athus, qu'il y a eu une industrie avec 1500 travailleurs, qui du jour au lendemain, a disparu"

En marge de l’exposition, le mercredi 21 septembre à 20 heures, Jean-Paul Dondelinger, président de l’Euregio, présentera une conférence sur le thème de la Grande Région : de la confrontation à la collaboration.

 "Ca a un aspect historique, parce qu'il faut savoir comment s'est constituée cette Grande Région et comment se sont calmées les tensions entre la France et l'Allemagne et aussi un aspect plus projectif sur l'avenir de cette Grande Région"

Et si vous voulez découvrir ou redécouvrir ce morceau d’histoire, l’exposition est accessible les mardi, mercredi, samedi et dimanche  jusqu’au 25 septembre de 14h à 18 heures.


Olivier Orianne