Publié le mercredi 04 juin 2025 à 16:14 - Mis à jour le jeudi 05 juin 2025 à 09:08 Marche-en-Famenne
Des mamans solos se dévoilent à l'occasion d'une exposition présentée à la maison de la culture de Marche-en-Famenne. Une exposition organisée par le projet Miriam, qui accompagne ces mamans collectivement et individuellement. Le but est de les mettre en valeur à travers leurs écrits, portraits ou encore témoignages.
Aline est ce que l'on appelle une maman solo. Elle a deux adolescents et, dans le cadre de l'exposition, elle révèle ses angoisses, ses doutes, mais aussi sa volonté d'avancer grâce au soutien du projet Miriam. Des animations sont proposées à ces mamans qui retrouvent progressivement confiance en elles par leurs portraits par exemple, visibles dans l'exposition.
"Nous avons travaillé avec une photographe, Bénédicte Landenne, qui est aussi photothérapeuthe, pour travailler l'image parce qu'on s'est rendu compte que ces mamans avaient souvent une très faible estime d'elles-mêmes", explique Ludivine Laval, agent d'accompagnement pour le projet Miriam. "L'idée, c'est qu'elles puissent se percevoir autrement. Quand elles ont découvert les portraits, certaines d'entre elles nous ont dit : "On se trouve belles"".
Que fait le projet Miriam ?
Le projet Miriam offre un accompagnement collectif, mais aussi individuel à ces mamans. Elles sont écoutées puis épaulées pour faire face aux problèmes qui sont les leurs.
"Certaines auront des problèmes de logement, besoin de trouver un travail et d'autres ont des problèmes de déplacement et veulent passer leur permis de conduire", détaille Anne Demanet, agent d'accompagnement. "Ce qui est très important, c'est que je ne fais pas les choses à leur place. Je suis une épaule, je leur tiens la main, mais l'idée c'est vraiment la rampe de lancement, qu'elles n'aient pas besoin de nous".
À l'heure actuelle, le projet Miriam est menacé. Le subside octroyé par le gouvernement fédéral n'est plus garanti, mais le CPAS de Marche-en-Famenne compte bien le faire perdurer avec ses propres moyens. La décision n'a pas encore été actée, mais parallèlement à l'accompagnement offert à ces mamans célibataires, un autre service sera bientôt créé.
"Nous allons ouvrir une maison d'accueil au 1er janvier 2026 pour les femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales", annonce Gauthier Wéry, président du CPAS marchois. "Et cette maison pourra accueillir jusqu'à 35 femmes et leurs enfants".
En attendant, l'exposition est visible jusqu'au 13 juin à la maison de la culture de Marche-en-Famenne.
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