Avec 460 réponses négatives pour 77 favorables, une large majorité des participants au sondage ont indiqué leur opposition aux 40ha de champ photovoltaïque en projet sur la ferme du Vivier près d'Ortho.
Le collège communal de La Roche-en-Ardenne confirme : il suivre sa population et remettra un avis négatif.

Les habitants de La Roche-en-Ardenne avaient jusqu’à ce mardi 15 avril pour faire part de leurs avis sur le projet d’installation d’un champ photovoltaïque : 40ha de panneaux sur le domaine de la ferme du Vivier près de Ortho.

Ce mardi matin, le collège a fait les comptes : la consultation a mobilisé 537 personnes, soit près de 16% des citoyens rochois âgés de plus de 16 ans.
Le message envoyé est sans équivoque. Avec 460 avis négatifs pour seulement 77 réponses favorables, c’est une large majorité des votants qui ne soutient pas ce projet photovoltaïque. 

"Ramené en pourcentage, c'est 85% des votants qui y sont opposés.
Très clairement il y a eu une forte mobilisation des agriculteurs, il faut dire que notre échevine agricultrice y a mis tout son coeur"
Jean-Pierre Dardenne, bourgmestre de La Roche-en-Ardenne

Déposée par la propriétaire de la ferme du Vivier à Ortho, la demande de permis porte sur l’installation de panneaux photovoltaïque sur une surface de 40ha de terres agricoles, soit l’équivalent d’une consommation de 12.000 ménages. 

Lors d’une soirée d’information, les propriétaires domaine avaient expliqué vouloir y maintenir une culture de céréales et de légumineuses, planter des fruitiers et des haies sur 5km et y mettre en pâture un élevage de brebis. Plutôt que de vendre au plus offrant…
Leur demande de permis a été jugée incomplète par le fonctionnaire délégué. Mais une fois retravaillée, elle reviendra -pour avis- sur la table du collège…

"Nous nous étions engagés à suivre le souhait de la majorité des répondants. C'est ce que nous ferons. Nous remettrons un avis négatif"
Jean-Pierre Dardenne, bourgmestre de La Roche-en-Ardenne

Et si l’avis de La Roche apparait comme entendu, ce sera in fine au ministre wallon du territoire François Desquesnes de décider.
Et de trancher cette question délicate de l’accessibilité et de l’usage des terres agricoles…

Christophe Thiry