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J'aime les collines enneigées qui montent doucement vers l'orée du bois de Guéville. Je les regarde toujours avec la même émotion. C'est au moment où la neige sefface progressivement que je les préfère, quand, depuis les arbres d'en-haut, elles redescendent de blanc en blanc vers le vert des prairies qui bordent la Vire. Elles sont alors comme des capes d'hermine qui s'en viennent sur les épaules nues de femmes parfumées dont je rêve de baiser la peau douce et fraîche. C'est pour moi la sensation que j'éprouve devant l'un des plus beaux paysages du monde, l'un des plus sentimentaux du pays qui est le mien. De la grande baie en coin de mon living, combien de fois n'y tournai-je pas en secret mon regard comme si c'était une femme adultère inconnue que jaimerais et qui serait ma Dryade fidèle à moi ! (Sois donc toujours aussi belle, surtout aux approches du soir. Au moment de mourir, te verrai-je encore une dernière fois et t'emporterai-je fabuleusement au pays des ombres d'où l'on ne revient pas.)