Deux nouvelles fresques sont apparues dans la commune de Florenville, l'une à Sainte-Cécile et l'autre à Lambermont. Les habitants des deux villages ont collaboré à ce projet intitulé "Mur Mure ta Semois".

 L'une décore le mur de l'école de Sainte-Cécile et l'autre, le lavoir de Lambermont. Ces deux fresques ont été inaugurées ce samedi 25 mai dans les deux villages.  Financé par la commune de Florenville à hauteur de 15.000 euros, le projet "Mur Mure ta Semois" visait à recréer du lien entre les habitants après le covid, une mission confiée au centre culturel du Beau Canton Chiny-Florenville.

"Dès le départ, on a voulu impliquer les deux villages dans la réflexion et la construction du projet. On a réfléchi ensemble à la thématique, puis le centre culturel a lancé un appel à projet. On a eu beaucoup de réponses et puis on a voté en deux temps, avec un jury professionnel d'abord et puis les habitants ont voté pour leur projet préféré" explique Julie Roland animatrice au centre culturel du Beau Canton

Les villageois se sont aussi impliqué dans l'accueil des artistes. Lors de l'inauguration ce samedi, différentes  animations étaient proposées dans chaque village. A chaque fois, un atelier était encadré par les deux artistes venus de la région parisienne: Rebecca Terzic à Sainte-Cécile et Joris Delacour à Lambermont.  "La fresque du lavoir a été composée avec des couleurs assez douces, pastelles, mais les bleus sont  plus intenses, dévoile Joris Delacour, artiste de street art. J'aime les travailler comme ça pour ne pas que ce soit trop proche de la réalité souvent plus terne. Ca rend plus vicace la partie du ciel et de l'eau."

Une fresque pour représenter leur village

Impliqués dès le début du projet, les habitants sont heureux du résultat et du processus de participation.

 "On a donné plein d'idées et puis, la population a retenu deux idées en plus des lavandières: la place de notre ancien étang qui n'est plus un plan d'eau aujourd'hui mais qui nous tient encore à coeur et le personnage du ramounî dont on tient notre surnom", révèle Adrien LAMBERT, Président du comité des fêtes de Lambermont.

 Les ramounîs, c'est ceux qui réalisaient autrefois des balais en bouleau. Outre le surnom des habitants de Lambermont et d'autres villages de Gaume, c'est aussi un groupe folklorique des Ardennes françaises présents pour l'inauguration ce samedi. Les Ramounis de Bosséval  content et dansent  la vie rurale au 19ème siècle.

A Sainte-Cécile, la fresque réalisée par Rebecca Terzic change complètement le visage de l'école communale. Là aussi, les habitants sont fiers du résultat. 

"Cette fresque représente la Semois, la famille, la faune et la flore. Il y a un cerf qui fait partie non pas d'une légende mais de la réalité. Autrefois, un cerf sortait de la forêt pour se rendre au moulin du village. Il s'était lié d'amitié avec un âne qui partageait sa pitance. On voit aussi un farfadet avec une harpe car Sainte-Cécile, c'est la patronne des musiciens", résume Monique Maurin du Syndicat d'initiative de Sainte-Cécile.

 Dans des tons automnales, la fresque sur la façade de l'école de Sainte-Cécile invite à la rêverie et à la promenade dans la forêt toute proche. 

Christelle Collin