Quarante ans de concerts ! Originaire du Val d’Attert, Trivelin fête ses quarante années d’existence. A la cornemuse, à l’accordéon diatonique et à la vièle, les désormais trois musiciens perpétuent la musique jouée par nos aïeux. 

Ce n'est pas tous les jours qu'un groupe de musique fête quarante années d'existence. Cette longévité, Trivelin la doit peut-être à son style musical, une tradition puisée dans les écrits du début 19ème. “C’est en 1982, que quatre hurluberlus ont eu l’idée saugrenue de faire revivre les vieux instruments”, rappelle  Jacqueline Servais, membre fondatrice de Trivelin. “Cherchant à savoir ce que nos ancêtres jouaient, nous avons remis au jour des partitions écrites par Jean-Guillaume Houssa et par François Jamain, que l’on peut retrouver aux musées Gaspard à Arlon et Gaumais à Virton”,

De petites salles, en grands espaces, de garages en châteaux, Trivelin a fait danser des milliers de personnes,  sur les routes et chemins de Belgique et de France, donnant jusqu’à une cinquantaine de concerts par an. “On drainait 300 à 400 personnes, dont beaucoup de jeunes, qui aimaient ce genre de répertoire.  Les bals folk tournaient à plein pendant les années ‘90. Et je vois que ça commence à reprendre, notamment dans le namurois”.

Quatre décennies plus tard, Trivelin est toujours là… À la flûte  et à la cornemuse, à l’accordéon diatonique et de la vielle à roue, Michel Deru, Michel Pêcheur, et Jacqueline Servais continuent à transmettre leur passion. 

Regard fier, emprunt de nostalgie, Jean-Paul Jeuniaux, fondateur du Pied en Coulisses à Lamorteau a mis à disposition sa résidence d’artistes pour le bal du quarantième. “Je n’allais pas manquer ça. Pas de Trivelin, pas de Compagnie d’Outre-Rue, pas de Pied en Coulisses… Pendant onze ans, j’ai découvert avec eux le monde artistique, les tournées. C’est ce qui m’a donné envie de changer de vie”. 

1982-2022… la suite continue de s’écrire. Trivelin sera à nouveau sur scène le 29 octobre à Salmchâteau et le 13 novembre à Arlon.

Christophe Thiry