Musique

Le Park Music à Arlon fermera ses portes le 31 mars

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 Publié le vendredi 14 janvier 2022 à 11:42 - Mis à jour le mardi 18 janvier 2022 à 17:06    Arlon

Si vous êtes amateurs de disques et de vinyles, vous connaissez certainement le Park Music à Arlon. Le magasin vit ces derniers jours sous la houlette de Philippe de Bernardi. D'ici quelques mois, le disquaire tirera définitivement le rideau, sans avoir trouvé de repreneur.


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Au Park Music d'Arlon, les fêtes de fin d'année sont passées. Les étalages se sont vidés et ne se rempliront plus car le magasin est en cours de liquidation. Selon le patron des lieux, Philippe de Bernardi, plusieurs personnes se sont manifestées pour reprendre la boutique, mais les banques n'ont pas suivi.

"Malheureusement, il n'y a pas de repreneur donc le magasin va s'arrêter fin mars. Les clients qui viennent me voir me disent "Mais qu'est-ce qu'on va faire sans vous ?" (rires). Il y en a encore qui venaient chercher conseil, pour les places de concert et pour les commandes un peu spéciales qu'on ne trouve pas ailleurs"

La musique retentit depuis bien longtemps au 5, rue de la poste. Plus précisément depuis la fin du 19e siècle. Le bâtiment abrite à l'époque un magasin d'instruments qui va se diversifier avec la vente d'électrophones, de transistors et de 78T. C'est là qu'un musicien qui n'est autre que le père de notre disquaire vient chercher ses partitions. En 1962, il reprend le magasin en compagnie de son épouse.

"On voit mes parents avec l'une de mes cousines sur une photo. À l'époque, on écoutait les vinyles avec un cornet acoustique. Comme un téléphone, mais sans le micro. À la même période aussi, on avait une dédicace des Surfs, un groupe yéyé des années 60. On avait dû faire venir la police parce qu'on avait une émeute dans le magasin" (rires)

En 1992, c'est au tour de Philippe de s'installer derrière le comptoir. Les CD's se vendent alors comme des petits pains, jusqu'à supplanter les cassettes audio et autres supports analogiques. Aujourd'hui, c'est le streaming qui domine, mais l'on assiste à un retour du vinyle.

"Assez bizarrement, ce sont les 15-30 ans qui en achètent. Des gens qui découvrent ça grâce aux parents je suppose... Pour un disquaire, c'est l'idéal, car le marché du CD est quand même tombé il y a une dizaine d'années. Avec ce retour du vinyle, la musique reprend ses droits si l'on peut dire".

Même si elle ne résonnera manifestement plus en ces lieux, la musique aura toujours droit de cité chez Philippe de Bernardi. Le disquaire nous a confié redouter la date fatidique du 31 mars. Une date qui mettra un terme à 60 ans d'histoire familiale...

 


Nicolas Lefèvre