Littérature

Un festival de lectures vivantes à Redu

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 Publié le lundi 26 juillet 2021 à 14:58 - Mis à jour le mercredi 28 juillet 2021 à 15:43    Libin

Redu, le village du livre, accueillait ce samedi le premier rendez-vous d’un tout nouveau festival, La voix des mots, dont le but est de mettre en évidence des auteurs belges à travers des lectures vivantes de textes par des comédiens. Un premier rendez-vous qui aurait dû avoir lieu en 2020, mais qui a été reporté cette année.


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Ambiance champêtre dans le verger de l’ancienne école de Redu, pour ce premier rendez-vous programmé dans le cadre du nouveau festival La Voix des mots.

Philippe Beyens, organisateur du festival : « On n’a pas un week-end avec 15 à 20 lieux et des lectures dans tous les sens. On se concentre sur des journées, avec des thématiques spécifiques. Aujourd’hui, on est dans le verger avec un éditeur qu’on met à l’honneur et sept auteurs qui sont présents. La semaine prochaine, on sera en bord de Lesse. Ce sera plus dédié aux enfants et à la jeunesse avec aussi des lectures avec de la musique. »

Trois autres rendez-vous seront ensuite programmés les 7 août, 31 octobre et 28, 29 et 30 décembre. Le but du festival est de faire découvrir autrement des textes récents d’auteurs belges.

Philippe Beyens : « Il y a des gens qui sont fans de lecture. Il y en a qui ne lisent pas beaucoup, mais, par contre, écouter des histoires dans des lieux qui sont magiques, écouter des histoires, parfois fantastiques, parfois angoissantes, parfois trépidantes, parfois simplement des beaux mots qui sonnent… On peut imaginer écouter des mots qu’on ne comprend même pas… Ca pourrait être beau aussi. On met les gens dans un contexte où ils pourront savourer. Evidemment, Redu village du livre, il y a un lien, mais c’est faire autre chose, puisqu’ici ce sont des auteurs actuels… »

Ce samedi, ce sont donc des opuscules, des livres courts, qui étaient mis à l’honneur. Les comédiens Karin Giuliani et Patrick Brüll en ont lu des extraits. Un exercice particulier.

Karin Giuliani, comédienne : « Moi c’est la première fois. Je suis contente de partager ce moment avec Patrick. Je trouve qu’être obligé de lire une nouvelle à voix haute on la savoure différemment. »

Patrick Brüll, comédien : « En tant que comédiens, on est souvent amenés à dévorer beaucoup de livres, parce qu’on dépend très fort des auteurs. C’est un plaisir que nous nous offrons déjà beaucoup. Le partager en public, c’est l’occasion de lever le voile sur un petit côté d’intimité partagée. Moi, personnellement, ça m’évoque toujours l’idée d’un grand-père qui lit, d’une mère qui transmet quelque chose. »

Pour les auteurs, qui ont eu l’occasion d’entendre lire, par des comédiens, les textes qu’ils ont eux-mêmes écrits, l’expérience est singulière.

Stéphane Maton-Vann, auteur : « Une part d’émotion, surtout dans un texte aussi violent que le mien. Et puis, il y a un plaisir, une jubilation aussi de s’entendre… Je redécouvre mon œuvre, parce que, depuis que je l’ai écrite, je ne l’ai pas relue… Je la redécouvre avec des intonations qui ne sont pas les miennes. Quand j’écris, je me relis à voix haute (je suis comédien au départ), mais Patrick l’a lu d’une autre manière qui était très belle. »

Déborah Danblon, auteure : « C’est étrange, parce que moi je lis à voix haute quand j’écris. Et elle ne lit pas comme moi. C’est déstabilisant, mais c’est bien, parce que du coup ça fait une autre histoire. C’est comme si c’était pas à moi et ça c’est chouette… »

Et si vous voulez vous aussi profiter de cette ambiance, le prochain rendez-vous est fixé ce 31 juillet à 15 heures sur la plage de Lesse.





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