Du 18 au 29 juin, le centre culturel de Bertrix accueille l’exposition “Libre(é)mouvance” de l’artiste paliseuloise Annick Piron. On y découvrira une trentaine de tableaux créés grâce à l’intelligence artificielle. L'artiste y a recours depuis qu'on lui a annoncé qu'elle était atteinte de la maladie de Charcot, il y a moins d’un an. 

 Cela fait moins d'un an qu'Annick Piron a appris qu'elle était atteinte de la maladie de Charcot. La paliseuloise a aujourd'hui perdu l'usage de ses mains mais ne renonce pas à la création artistique.  Elle utilise maintenant ses yeux pour concevoir ses oeuvres et ce , grâce à l'I A.  D' abord, Annick compose des phrases destinées à décrire les images qu' elle souhaite obtenir. Et c 'est généralement à partir de clichés réalistes que le processus de création démarre.

 "Je commence par une image très réaliste au départ comme générer une méduse, puis ensuite je génère des têtes d'enfants et, au fur et à mesure, j'obtiens des images qui m'intéressent", explique l'artiste. 

 En tout, l'artiste a conçu  pas moins d'une trentaine d'oeuvres grâce à cette technologie. La cinquantenaire y aborde les questions qui l’habitent depuis l’arrivée de la maladie dans sa vie. On découvre un univers onirique, surréaliste, toujours émouvant. 

 "C'était un but de faire passer une série d'émotion, de tristesse certes, mais il y a toujours aussi un brin de poésie et d'optimisme. Je réalise des portraits, quelques animaux fantastiques et quelques paysages. On retrouve un univers un peu rétro-futuriste aussi, poursuit l'artiste.  

 En plus de ces nouvelles créations, le visiteur pourra voir ou revoir des oeuvres plus anciennes d'Annick Piron.  Des créations retraçant son parcours artistique ont été réimprimées en petit format sous forme de cartes postales. Cela va de la peinture à l'huile, de l'époque où Annick peignait sur grand format aux oeuvres numériques créées via photoshop

 Le vernissage de l' exposition "Libre (é)mouvance",  comme émotion et mobilité, est prévu au centre culturel de Bertrix ce 17 juin. Vous pourrez y  observer tous ces tableaux qui parlent du temps qui passe, du temps qui reste, de la mort aussi ou encore du lien étroit qu'entretient Annick avec la nature. Un véritable moment philosophique à partager ou de méditation, à vivre seul. 

 Les oeuvres sont à découvrir sur annickpiron.be

Nadine Urbain