Publié le vendredi 26 juillet 2024 à 17:30 - Mis à jour le samedi 27 juillet 2024 à 13:22 Florenville
L’APAQ-W a annoncé ce vendredi à la Foire agricole de Libramont que le saucisson gaumais recevrait un label d’indication géographique protégée (IGP). Les producteurs sont ravis : leur savoir-faire sera désormais mieux protégé.
C’était dans l’air depuis de (très) longues années, c’est officiel maintenant : le saucisson gaumais va recevoir un label d’indication géographique protégée (IGP). L’APAQ-W l’a fait savoir ce vendredi lors de la Foire agricole de Libramont, lors d'une conférence de presse en présence de la ministre wallonne de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq (MR), et du Directeur général adjoint de la Direction générale Agriculture de la Commission européenne. Il rejoindra ainsi d’autres mets typiques du terroir de la province de Luxembourg, comme son cousin le saucisson d’Ardenne ou le Pâté gaumais.
Cette reconnaissance vient couronner les nombreux efforts de huit producteurs locaux. Stéphanie Fontenoy, présidente de l’Association pour l’usage, la défense et la promotion du saucisson gaumais IGP et son appellation, s’en félicite de cette excellente nouvelle :
« Nous sommes très fiers. Ce label met en avant le travail de tous les artisans de la région. Cette certification va nous permettre de protéger de le produit et faire perdurer cette tradition. »
Des spécificités reconnues
Jusqu’à présent, le saucisson gaumais dépendait de l’IGP octroyée en 2017 au saucisson d’Ardenne. Désormais, les critères établis pour juger la qualité de la charcuterie gaumaise se baseront sur ses spécificités. « Notre saucisson est composé uniquement de porc, contrairement au saucisson d’Ardenne qui peut également contenir du bœuf », explique la présidente de l’organisation. Elle poursuit de présenter les éléments distinctifs :
« En termes d’épices, ils sont différents. On peut rajouter de l’échalote, des oignons, de la muscade … dans le gaumais. Le hachage du saucisson gaumais est plus fort. Enfin, notre saucisson est légèrement plus frais. Il est moins sec que l’ardennais. »
Un organisme de contrôle sera chargé de vérifier, une fois par an, que le saucisson se prétendant gaumais satisfaire l'ensemble de ces critères. Néanmoins, l’aspect le plus important est sans nul doute le fait que, pour être nommé ainsi, le saucisson doive avoir été entièrement produit en Gaume. De ce fait, seuls les saucissons de Chiny (à l’exception de la section de Suxy), Étalle, Florenville, Habay, Meix-devant-Virton, Musson, Rouvroy, Saint-Léger, Tintigny, Virton, Halanzy et Rachecourt auront le privilège de pouvoir s’appeler gaumais.
Une fois les derniers examens passés, les pipes, baudruches, colliers et saucissons répondant à ces prérequis se verront apposer un sigle IGP. Ils seront alors les seuls à pouvoir se targuer d’être des « saucissons gaumais ». Selon Stéphanie Fontenoy, les premières mentions de cette certification devraient apparaître dans quelques mois tout au plus.
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Ugo Lempereur