Agriculture

La Nuit de la Holstein, de retour à Libramont depuis 2018

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 Publié le dimanche 12 mars 2023 à 12:23 - Mis à jour le lundi 13 mars 2023 à 11:25    Libramont

Elle était de retour samedi soir au LEC à  Libramont. Après trois ans d’absence, la nuit de la Holstein a réuni et mis en exergue  les plus belles vaches laitières de Wallonie et d’ailleurs.


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Avec leurs robes, noires ou rouges, leurs côtes saillantes et leurs pis volumineux, il est impossible de les confondre : les Holsteins ! Les reines des laitières sont à la fête ce samedi soir, de retour, en musique et sous les projecteurs, après une bien trop longue absence. 

"La dernière Nuit de la Holstein remonte à 2018. Après le Covid, les organisateurs ont sondé les éleveurs, et ce sont eux qui insisté pour relancer l'événement"
Christian Pepinster, membre de l’organisation Nuit de la Holstein

Quelque septante éleveurs ont célébré leurs retrouvailles. Sur le ring et dans les allées, on entend quelques mots de Luxembourgeois. D’autres ont fait le déplacement depuis l’Alsace.  Mais la majorité des éleveurs viennent de Wallonie et de Flandre. 

"Avec mon mari, cela fait presque quinze ans que nous venons à la nuit de la Holstein, témoigne sourire aux lèvres Karen Hoefkens, éleveuse à Kontich (Anvers). Pourquoi ? Pour l’atmosphère, l’ambiance, l’amitié… Pour voir de belles vaches aussi, les unes derrière les autres, de la première à la dernière, elles sont de top qualité. On est très fiers et contents de pouvoir être là."

Et ce ne sont pas les seules à apprécier le moment. Depuis le début d’après-midi les concours s'enchaînent, par catégorie, âge, poids… Sous l’oeil connaisseur de Pierre Creppe, seul et unique juge de l’événement. 

"Le pis compte pour 40% des points, oui, mais on va surtout juger son ouverture de côtes, sur la qualité de ses membres, voir si elle se déplace facilement."
Pierre Creppe, Juge officiel européen

Outre la fierté qu’il procure, le macaron remporté assure à l’éleveur et à son cheptel une visibilité qu’il pourra valoriser par la vente de semences. Un coup de pouce toujours bienvenu…

"Cela fait un peu plus d'un an que le prix du lait a augmenté, ça a fait du bien, mais depuis toutes les charges ont augmenté, donc au final on en revient à la conjoncture d'il y a quelques années. Heureusement, à la ferme, nous transformons directement une partie de la production, en beurre et glace. Ça apporte une vraie plus-value" 
Martine Lambot éleveuse - Ferme de Roncheury à Sohier (Wellin)

Si elle est la plus productive,  la Holestein n’est évidemment pas la seule laitière.
Pour la toute première fois, les organisateurs  ont ouvert le ring à une de ses cousines : la Jersey. Plus petite en taille, plus rustique, elle pâture davantage en prairie, et produit un lait plus riche en matière grasse et en protéine.

"Depuis qu'on est passé aux Jersey, on a un beurre plus jaune, plus solide, peu importe la saison.
On voit aussi venir de nouveaux clients intolérants au lactose, parce que les protéines du lait de Jersey sont différentes et un peu plus facilement assimilables"
Maxime Duret, éleveur de Jersey à Graty (Hainaut)

Mais Jersey comme Holstein, quand l’heure est venue, il faut les passer à la traite. Matin et soir. Concours ou pas…


Christophe Thiry