Agriculture

Foire de Libramont : débardeur à cheval, un métier en voie de disparition

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 Publié le lundi 01 août 2022 à 17:30 - Mis à jour le mercredi 03 août 2022 à 13:52    Bertrix - Libin - Libramont

Ce mardi et mercredi, en forêt de Rossart (Bertrix, Demo Forest sera l'occasion de découvrir les dernières nouveautés en matière de machinisme forestier. Les machines remplacent au fil des ans le métier de débardeur à cheval. Ils ne sont plus beaucoup à en vivre. Ce lundi, plusieurs d'entre eux ont participé au concours de traction chevaline. 


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Ce n'est pas la première fois que Walter, cheval de trait belge, participe au challenge Marc Mousny, mais pour Antoine Rossi, son meneur, c'est une première. Antoine a 21 ans, c'est le plus jeune participant de ce concours de traction chevaline.  Sa première épreuve du diable avec une charge à tirer de 600 KG s'est soldée par une élimination mais le jeune de Lottert comptait bien se rattraper aux deux autres épreuves: la maniabilité et la voix.

La charge du diable débute à 600 kg et peut atteindre jusqu'à 1700 kg, le dernier record. Ce concours rassemble des passionnés, venus de Belgique, de France et de Slovaquie.  "On pense que ça va aller tout seul, mais  pas du tout!", lance Mickaël Nélisse, débardeur à Ochamps (Libin) juste après son épreuve de maniabilité.

"Dans ce concours, on essaye de représenter toutes les difficultés qui existent dans le débardage en forêt: des passages étroits, sous d'autres bois, manipuler le bois, etc. On essaye de donner du spectacle aux visiteurs de la foire" explique Jean-Claude Louis, l'organisateur technique du concours. Débardeur professionnel pendant 43 ans, Jean-Claude Louis a arrêté le métier suite à la crise sanitaire et le manque de travail qui en a découlé.

"Dans 10 ans, le cheval sera oublié. Il ne sera plus qu'en démonstration malheureusement. Alors qu'on parle de plus en plus de préserver la nature, on veut se donner une image du cheval, mais on ne sait plus l'utiliser, lui apporter un travail correct avec un salaire correct."  explique Jean-Claude Louis, organisateur  technique du concours

Ils ne sont plus très nombreux à en vivre. Les machines remplacent de plus en plus les chevaux.  "On les utilise dans les lieux humides ou dans les terrains pentus,  précise Patrice Breuskin, débardeur et éleveur de BBB à Ochamps. Avoir des machines en plus ou deux métiers est pratiquement obligatoire aujourd'hui si on veut être débardeur à cheval. Formé par Jean-Claude Louis, le jeune Antoine Rossi apprend en parallèle le métier de maréchal-ferrant à l'école de Libramont pour pouvoir vivre de sa passion.


Christelle Collin