Santé

Fermeture du 112 de Libramont : DéFI interpelle le ministre de la santé

Fermeture du 112 de Libramont : DéFI interpelle le ministre de la santé
 Publié le vendredi 28 avril 2023 à 10:29 - Mis à jour le vendredi 28 avril 2023 à 11:14    Libramont

Menacés de fermeture en fin d'année, les départ 112 de Libramont et Amay sont dans l'inconnue, à quelques mois de la fin du moratoire décidé en octobre dernier. Le ministre de la santé a été interpellé à la Chambre.


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Souvenez-vous, en octobre dernier, les services ambulance de Libramont et Amay (Liège) avaient obtenu un moratoire d'un an dans le cadre d'un projet de fermeture des départs 112 dans ces deux villes. Cela faisait suite à l'annonce de la Croix-rouge de mise à terme de sa convention. Des négociations avaient alors permis de reporter cette fermeture d'un an. Depuis, les ambulanciers espèrent qu'une sortie d'impasse est possible. Ils réclament un refinancement global de l'aide médicale urgente en Belgique, avec pour objectif le maintien d'un service de proximité à Libramont et ailleurs. 

Revoir notre reportage d'octobre 2022

 

Le ministre interpellé

Dans ce contexte, les députés François De Smet (DéFI), Caroline Taquin (MR) et Mélissa Hanus (PS) étaient monté au créneau en séance plénière. Et récemment, DéFI en a remis une couche en interpellant le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, via la députée Sophie Rohonyi : "à l’heure actuelle, et alors même que nous nous trouvons à mi-parcours de ce moratoire, les ambulanciers concernés ne savent toujours pas le sort qui leur sera réservé ensuite. Pourtant, si nous prenons l’exemple du centre de Libramont, nous constatons qu’au regard des montants prévus pour cette année, son déficit causera un arrêt forcé du départ 112."

Des réponses début 2024 ? 

Interrogé sur l'état d'avancement du dossier, Frank Vandenbroucke a expliqué que les contacts avec la Croix-rouge sont réguliers et que la situation des services ambulanciers entrait en considération dans la hausse globale du budget des subsides pour les années à venir. Il a également précisé que les groupes de travail du Conseil national en charge de la réforme de l'aide médicale urgente se penchent sur l'équipe d'intervention paramédicale (le service PIT), la régulation médicale, la programmation et le financement.

"L'avis sur le PIT est attendu pour septembre 2023, les lignes directrices de la régulation et de la programmation pour début 2024, a expliqué le ministre. La trajectoire de financement devra tenir compte de l'augmentation prévue de l'enveloppe de subsides et intégrer les avis des trois autres groupes de travail. S'il devait y avoir une cessation d'activité du service 112 de Libramont, il appartiendra à la commission d'aide médicale urgente provinciale de trouver des solutions dans le cadre de l'organisation de l'aide médicale urgente afin de garantir le service à la population."

En ce qui concerne le manque d'information vis-à-vis des ambulanciers, le ministre renvoie la responsabilité sur la Croix-rouge qui se doit, selon lui, d'informer son personnel de la situation. 

Les zones rurales lésées

Des réponses qui ne convainquent pas DéFI, qui propose une pondération dans l'octroi du subside en tenant compte des spécificités de ces zones rurales afin que les habitants ne soient pas lésés. L'échevin libramontois, Jonathan Martin, estime avoir "l'impression qu'on va tranquillement attendre la fermeture et qu'on n'anticipe pas. On sait tous ce qu'il risque d'arriver à l'issue du moratoire si le départ de Libramont est toujours déficitaire, malgré ses 1000 interventions par an : une reprise par la zone de secours, avec à la clé une augmentation de l'intervention financière des pouvoirs locaux. Et ce sont encore des politiques de proximité qui devront passer à la trappe. Ce n'est plus tenable." Le parti du centre espère que des solutions structurelles seront apportées à ce dossier.