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Vivalia : les conseillers provinciaux d’Arlon, Aubange et Messancy n’ont toujours pas leurs apaisements

Vivalia : les conseillers provinciaux d’Arlon, Aubange et Messancy n’ont toujours pas leurs apaisements
 Publié le vendredi 23 mai 2025 à 18:33 - Mis à jour le vendredi 23 mai 2025 à 18:43    Province

Ce vendredi après-midi, le conseil provincial avait à se prononcer sur la prolongation de l’intercommunale Vivalia pour trente années supplémentaires. Toujours dans l’attente de réponses claires, les conseillers d’Arlon, Aubange et Messancy se sont abstenus.

L’assemblée provinciale a beau s’appuyer sur une très très large majorité, les débats n’en restent pas moins nourris. Preuve en est cet après-midi encore, au moment du vote de deux points importants concernant l’avenir de Vivalia : la prolongation de l’intercommunale, et la création d’une société patrimoniale. 

Même si son nom est plus récent, l’intercommunale Vivalia entre statutairement dans sa 21ème année d’existence. 

Créée en 2004 sur les fondations des CSL, l’intercommunale se doit d’obtenir une nouvelle prolongation de 30 ans auprès de ses associées : Province et communes. C’est un des deux points mis au vote des conseillers provinciaux ce vendredi après-midi.

L’autre point concerne la création d’une société immobilière, future propriétaire des nouveaux bâtiments pour le compte de Vivalia. On parle du futur CHR à Houdemont, mais aussi des extensions des maisons de repos à Florenville et à Sainte-Ode.

L’opération, déjà utilisée en Flandre et autorisée depuis peu en Wallonie, permettra à Vivalia de ne pas devoir assumer en une fois le paiement de la TVA sur les constructions en question, mais bien de l'étaler sur 25 à 30 ans, au travers d’une location des bâtiments. 

Le jeu en vaut la peine. Pour Vivalia ce sont plus de 80 millions d’euros, qu’elle n’aura pas à emprunter, en plus des 700 millions déjà envisagés…

Au vote, les deux points sont passés facilement : 28 oui pour 6 abstentions : celles des deux conseillers Ecolo et des quatre conseillers de la majorité, issus des communes d’Arlon, Aubange et Messancy (Marc Kerger, François Kinard, Soni Biordi et Christiane Kirsch).

Mais les débats, on l’a dit, n’en ont pas moins été tendus. Morceaux choisis. 

François Kinard, bourgmestres d’Aubange (Les Engagés) : “Je n’ai pas de souci à prolonger une intercommunale qui offre des soins de qualité. Mais je voudrais être certain de savoir où elle va et quels en seront les impacts financiers. J’ai posé des questions au management et je n’ai toujours pas de réponse. Si Vivalia veut mon soutien pour une prolongation, il me faut un minimum de transparence et de bonne gouvernance”

Simon Huberty, bourgmestre de Léglise (MR) : “Je ne comprends pas. En mars dernier, nous avons eu une réunion où tout a été expliqué. Je veux ici porter la voix des “petites” communes, celles qui veulent que ça avance. On sait qu’on n’aura jamais toutes les précisions et qu’il nous faudra avancer à vue dans des balises. Alors avançons !”

Vincent Wauthoz, conseiller communal à Virton (MR) : “Il n’y aura jamais de certitudes. Il nous faut l’unanimité au conseil provincial, au risque d’éveiller des doutes dans d’autres communes, et par conséquent auprès des banques. Avec un risque de voir gonfler les taux d’intérêts sur les emprunts qu’on va demander”

Stéphan De Mul, député provincial (PS) : “Le plan financier existe. Nous devons voter ces deux points, c’est une occasion à ne pas manquer”

François Kinard, à nouveau : “vous voulez un  exemple ? En janvier 2025, quand Vivalia nous a présenté quelques endroits susceptibles d’accueillir la proxiclinique, la direction n’était même pas en mesure de nous dire si des départs PIT seraient autorisés au départ de ces emplacements. Je suis effaré !”

Vincent Wauthoz : “Ce n’est pas vrai. Nous savons exactement d’où doivent partir les PIT. Ce sont justement les exigences arlonaises de rester dans l’ancienne clinique qui posent question. Parce qu’on sait que là, en ville, ce n’est pas un emplacement idéal pour des départs urgents”

Le mot de l’apaisement est venu d’Elie Deblire, bourgmestre de Vielsalm (Les Engagés) : “Le vote, il aura lieu et il sera largement majoritaire, pas d’inquiétude. Moi-même, je voterai en faveur. Mais il est important pour Vivalia d’entendre le message derrière ces abstentions, et d’apporter tous les apaisements sur le plan financier, comme sur l’offre de soins, pour les élus arlonais.”

Dominique Gillard, député provincial (MR) : “Je souscris à ce que dit Elie, et m’engage à relayer vos demandes auprès du directeur général”.

D’ici au 24 juin, date de l’assemblée générale de Vivalia, les communes auront à leur tour à se prononcer sur ces points. Des décisions d’autant plus importantes que Vivalia doit introduire sa demande d’emprunts auprès des banques pour la fin juin, début juillet…


Christophe Thiry



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