Publié le jeudi 15 mai 2025 à 12:46 - Mis à jour le jeudi 15 mai 2025 à 15:32 Arlon
Un accord est intervenu entre Arlon et la direction de Vivalia. Après une visite commune de l’hôpital Saint-Joseph, les deux parties ont convenu d’y aménager la future proxyclinique.
Arlon et Vivalia ont trouvé un terrain d’entente : celui de l’actuel hôpital Saint-Joseph, plus exactement de ses anciens locaux, l’ancien couvent des soeurs.
Voilà plusieurs mois, depuis les dernières élections, que la direction de Vivalia mène des discussions, aussi discrètes qu’intenses, avec les bourgmestres d’Arlon, Bastogne, Libramont, ces communes qui à termes verront leurs hôpitaux transformés en proxycliniques, selon le plan Vivalia 2025.
Si les relations semblaient tout doucement se détendre avec les autorités arlonaises, il restait deux gros points d'achoppement. Un : le maintien d’un hôpital de jour à Arlon, en lieu et place d’une proxyclinique. Deux : sa localisation.
Arlon et Vivalia viennent de s’entendre sur ce deuxième point, comme l’ont annoncé ce jeudi matin nos confrères de L’Avenir. La proxyclinique sera aménagée sur une partie du site actuel de l’hôpital Saint-Joseph.
“Nous n'avons pas encore déterminé les soins qui y seront prodigués, mais il est acquis que tout se fera au sein d'une partie des anciens locaux. Ce sera dans les bâtiments qui servent de crèche, dans ceux notamment le long de l'Avenue des Déportés et également le dernier construit, celui que les gens identifient comme le petit bâtiment jaune", indique Vincent Magnus à nos confrères.
Le directeur de Vivalia Pascal Mertens confirme : “Nous avons concilié les choses. Oui, la proxiclinique se retrouvera bien dans le bâtiment appelé le couvent. Reste aussi à étudier l'implication de la province qui souhaite y implémenter des services pour un pôle santé. A cet égard, deux options sont sur la table, un bâtiment neuf ou une réhabilitation de bâtiment. Le site va donc être découpé en deux. Une partie en front de rue d'environ un petit hectare sera consacré au pôle santé et les trois hectares restant seront à terme valorisés auprès d'un promoteur avec, de toute façon, le regard de la commune qui délivre les autorisations."
On peut le dire, il s’agit là d’une nouvelle avancée importante dans la réalisation du projet global de Vivalia 2025, de ses deux hôpitaux aigus, Houdemont et Marche, autour desquels s’articulent des proxycliniques. `
La ville a donc clairement lâché du lest, en mettant de côté ses revendications sur le maintien d’un hôpital de jour.
“On se rendait bien compte que ce sera difficile. Quand on est responsable politique, il faut être capable de faire évoluer le débat, de se montrer réaliste et d’accepter de revoir sa position”, confesse pour nous Vincent Magnus.
Arlon maintient encore son recours
Ce premier accord conclu, la ville compte-t-elle retirer son recours au Conseil d’Etat ?
“Ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous ne pressons pas, nous avons jusqu’à la veille du prononcé pour éventuellement retirer notre recours, et nous n’y sommes pas encore. Nous devons encore finaliser la question des soins qui seront déployés à la proxyclinique”.
Le bourgmestre d’Arlon souhaite aussi, nous dit-il, associer les autres bourgmestres des communes voisines. “J’en ai déjà parlé avec l’un ou l’autre, mais je veux m’assurer que nous sommes tous sur la même ligne”.
Avant cela, le point sera présenté, et débattu, ce jeudi soir au conseil communal. “A huis clos, pour la sérénité des échanges”.
Quels soins dans la future proxyclinique d'Arlon ?
On l’a compris, ce qui reste en suspens, c’est la question des soins qui seront encore assurés à Arlon.
Sur son compte Facebook, le conseiller communal et président d’arrondissement MR Xavier Kroëll s'avance.
Selon lui, "la proxyclinique arlonaise bénéficiera d’un service de radiologie et de mammographie, d’un laboratoire et prise de sang; d’un service d’autodialyse; des consultations médicales, et d’un départ PIT (ambulance avec infirmier urgentiste) et du centre de Prise en charge des Violences Sexuelles ouvert l’an dernier."
L’élu ajoute : “pour les interventions chirurgicales, le CHR Cœur du Luxembourg à Habay accueillera les patients dans des bâtiments flambant neufs et adaptés aux besoins médicaux du futur. Une réelle avancée pour notre ville, notre province et pour la santé de tous !”
Interrogé par nos soins, Vincent Magnus s’étonne : “nous n’avons pas encore arrêté la liste des soins retenus à Arlon. Il y a beaucoup d’éléments qui entrent en compte, et des nouvelles collaborations qui peuvent venir nourrir le projet. Outre la question de la gériatrie, je pense à la maison de ressourcement par exemple qui est installée à La Ruche. Voilà le type de service qui pourrait s’intégrer au projet.”
Mais le bourgmestre ne s’avancera pas plus : “Il est tout à fait prématuré de détailler les services. Nous attendons d’ailleurs la proposition écrite de Vivalia.”
Le poids des médecins arlonais
La position des médecins arlonais ont joué dans le rapprochement d’Arlon. “C’est vrai que nos conseillers communaux, Paul Kiame, Christian Mergeai et Alain Deworme, ont relayé le souhait de leurs collègues médecins de trouver vite une solution dans ce dossier”.
Récemment, le conseil médical des CSL avait d’ailleurs mis son poids du côté de la direction de Vivalia en appelant, dans un communiqué, “la ville d'Arlon et les gestionnaires de Vivalia à trouver un accord "médical" et non "politique" concernant la mise en place du centre de proximité de taille adéquate tout en faisant du nouveau CHR une réussite totale. Ne ratez pas cette opportunité unique de garantir et développer les soins de santé en Province de Luxembourg. La population et le corps médical de demain comptent sur vous”.
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