Publié le mardi 10 juin 2025 à 22:18 - Mis à jour le mercredi 11 juin 2025 à 21:30 Saint-Hubert
Ce mardi 10 juin, le personnel de l'IPPJ de Saint-Hubert est en grève. L'action spontanée fait suite à des agressions survenues la nuit de lundi à mardi. Le SLFP a déposé un préavis de grève jusqu'à ce mercredi 10h. Finalement, le personne a repris le travail à 14h après deux rencontres avec la direction.
Tensions à l'Institution Publiques de Protection de la Jeunesse (IPPJ) de Saint-Hubert où la police a du intervenir en nombre ce mardi après-midi pour remplacer le personnel, ce dernier ayant débrayé spontanément. Selon le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP), les agents ont ainsi exprimé leur ras-le-bol suite à des agressions survenues durant la nuit ce lundi:
"Les agressions (visages et bras tailladés, menaces de mort proférées à l’encontre d’un autre jeune et à l’encontre de membre du personnel) dont ont été victime les agents de l’IPPJ de Saint Hubert ne peuvent plus être tolérées et provoque non seulement du stress, de la peur mais également un immense désarroi parmi le personnel. Il est bien entendu que face à ces jeunes responsables de tels actes, des mesures doivent être prises rapidement afin de retrouver une certaine sérénité à l’IPPJ".
Soutenues également par les syndicats CSC et FGTB, ces revendications ont été envoyées à la Ministre Valérie Lescrenier et auprès de l'administration générale de l'aide à la jeunesse. Ils demandent plus de moyens humains, moins de lourdeurs administratives, mais également une révision du système de sanctions face à des agressions physiques et verbales de plus en plus violentes:
"Actuellement, les seules sanctions possibles, c'est d'interdire au jeune de prendre son repas avec les autres dans le réfectoire ou de le priver d'une activité"
Pierre Boulanger, secrétaire permanent pour la Communauté française, CSC Services publics.
Selon nos confrères de Sudinfo, l'action de grève a forcé la police à intervenir mardi vers 16h pour calmer une situation qui devenait explosive: "Normalement, il faut un préavis pour que les services puissent s’organiser et que la police prenne le relais. Là, rien n’a été prévu. Les jeunes enfermés ont commencé à casser du mobilier et à forcer les portes en métal », a expliqué à nos confrères le chef de la zone Semois et Lesse, Vincent Léonard. Selon les syndicats, un préavis a bien été déposé mais juste après une réunion de personnel, soit vers 15h.
Ce mercredi, le calme était revenu dans l'établissement mais les policiers ont du rester en poste jusqu'à 14h, heure à laquelle le personnel a finalement réintégré l'institution.
Après deux rencontres avec leur direction, les employés ont obtenu que les deux jeunes impliqués dans les violences soient déplacés dans une autre IPPJ. Le personnel attend à présent des mesures pour garantir sa sécurité et celle des autres jeunes placés en IPPJ et qui font, eux aussi, l'objet de violences.
Sur ce point, la Ministre de l'aide à la jeunesse, Valérie Lescrenier s'est exprimée en fin d'après-midi, en exposant un plan d'actions pour revenir à une situation apaisée dans les IPPJ.
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