Politique

Polémique à Hotton : une tornade dans un verre d'eau ?

Polémique à Hotton : une tornade dans un verre d'eau ?
 Publié le vendredi 14 octobre 2016 à 16:11 - Mis à jour le vendredi 14 octobre 2016 à 17:10    Hotton


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 Ce 13 octobre, Philippe Courard, ex-bourgmestre PS et porte-parole de la liste « Horizon 2018 » a officiellement interpellé Paul Furlan, Ministre des pouvoirs locaux, sur une situation qu'il juge « interpellante », à savoir l'utilisation de deniers publics pour la publication d'un tract qui, selon lui, vante « les mérites du Bourgmestre ».

Polémique : de quoi s'agit-il ?

Le 16 septembre 2016, un an après la tornade de Melreux, le bourgmestre de Hotton, Jacques Chaplier (CDH), décide de dresser le bilan de cette catastrophe naturelle via un toutes-boîtes. Une lettre distribuée à 400 exemplaires à Melreux par des ouvriers communaux.

Dans un courriel qui nous est parvenu ce vendredi, le mayeur explique avoir voulu souligner « le formidable travail des services sollicités dans le Plan d’urgence (commune/CPAS/services de secours et police), le calme et la sérénité des habitants, le bénévolat spontané, l’efficacité des courtiers d’assurance, la réceptivité et la diligence manifestées par le fonds des calamités ». Dans le courrier incriminé par Philippe Courard, le bourgmestre insiste par ailleurs sur le respect des engagements des Ministres Paul Magnette (PS) et René Collin (CDH) qui s'étaient rendus sur place.

Ce que reproche Philippe Courard

Le leader de l'opposition reproche au bourgmestre de s'être mis en avant en employant la première personne et d'avoir signé au nom du collège sans son autorisation. Il interroge également Paul Furlan sur la légalité de ce qu'il nomme un tract (alors que Jacques Chaplier parle de toutes-boîtes) qui est « reproduit sur une imprimante de l’Administration, donc avec l’argent communal, a été distribué par les ouvriers communaux, durant leurs heures de travail, sans accord ni autorisation du Collège ». L'utilisation des deniers publics est donc clairement mise en cause.

Jacques Chaplier reconnaît une faute mais …

S'il a fait relire le courrier par les directrices générales de la commune et du CPAS, le bourgmestre reconnaît que le collège n'a pas eu connaissance du courrier envoyé aux habitants . En cause selon lui, une erreur de manipulation informatique lors de l'envoi électronique du courrier.Il reconnaît avoir commis une faute : « le travail fourni par l’employé et la photocopieuse et la distribution par le service travaux devait être porté à la connaissance du collège et avalisé par son accord. J’ai chargé la directrice générale d’établir un relevé des coûts, de le soumettre au collège » et d'ajouter que le remboursement sera effectué par ses soins.

Une affaire Lizin bis ?

Sur l'accusation du tract à des fins électorales, Jacques Chaplier laisse Paul Furlan seul juge de la « nature profonde du toutes-boîtes ». Philippe Courard, lui, n'hésite pas à comparer cette utilisation des fonds publics à l'affaire des tracts électoraux d'Anne-Marie Lizin. Les faits avaient été établis et condamnés.

La comparaison avec le cas hottonais est sans doute excessive et le Ministre Paul Furlan aura du mal à prouver la nature électoraliste du tract.

A ce petit jeu là, il conviendrait également de sanctionner toutes ces majorités communales qui périodiquement, vantent le mérite de leurs actions politiques dans les bulletins communaux, sans donner la parole à l'opposition. Mais également s'assurer que les députés (fédéraux, régionaux et provinciaux) n’utilisent pas les moyens mis à leur disposition (matériels ou humains) pour mener à bien leurs campagnes communales. Chiche ?

Frédéric Feller






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