Politique

Patrick Adam a renoncé à ses indemnités de départ de la Province

Patrick Adam a renoncé à ses indemnités de départ de la Province
 Publié le mardi 15 janvier 2019 à 18:42 - Mis à jour le mercredi 16 janvier 2019 à 09:50    Bouillon - Province

L'ancien député provincial, aujourd'hui bourgmestre de Bouillon l'avait laisser sous-entendre : il ne prendrait pas ses indemnités de départ du collège provincial dès lors qu'il retrouverait un emploi.

Aujourd'hui engagé à Idélux Patrick Adam a tenu sa parole et a signifié au nouveau collège provincial qu'il renonce à ses indemnités de sortie à partir du 02 janvier 2019. Ce que le collège a approuvé lors de sa réunion jeudi dernier.  « C'est une première, nous certifie le Directeur général provincial Pierre-Henry Goffinet. Bien entendu, quand des élus quittent l'exécutif provincial pour un autre niveau de pouvoir, parlement ou gouvernement, ils n'ont pas droit à cette indemnité. Dans ce cas-ci Patrick Adam y avait droit et jamais avant lui, aucun autre député provincial n'avait renoncé aux montants auxquels il avait droit.»

Renoncement et non suspension

Dans son courrier, l'ancien député provincial évoque bien un renoncement et non une suspension. Le détail a son importance : quoi qu'il arrive, la date du terme de cette indemnité est arrêtée au 27 décembre 2019. Elle ne sera pas prolongée.

En revanche, si la tutelle wallonne venait à invalider l'engagement de Patrick Adam à Idélux, celui-ci pourrait à nouveau prétendre aux indemnités provinciales jusqu'en fin d'année.

Enquête sur la nomination à IdéluxInterrogée sur Idélux ce mardi en commission du parlement, la ministre Valérie De Bue a confirmé qu'une instruction était ouverte dans le cadre de la désignation de Patrick Adam au poste d'adjoint au secrétaire général de l'intercommunale, rapportent nos confrères de L'Avenir.

Outre l'ouverture d'un dossier à sa propre initiative, la ministre wallonne a reçu quatre recours déposés par des conseillers communaux et provinciaux.

Dans ce document que nous avons consulté, les élus Ecolo Nicole Graas (Marche-en-Famenne), Julie Dupont-Comblen (Etalle), Guirec Halflants (Province) et Eric Jurdant (Durbuy et Province) s'interrogent sur la légalité de la procédure et singulièrement sur la description de fonction : « le poste en question concerne une fonction d’adjoint au secrétaire général. Il s’agit d’une fonction hautement juridique par définition. Les compétences recherchées sont notamment liées à une connaissance approfondie et pratique en droit administratif et droit des marchés publics; bonne connaissance des règles de tutelle et de gouvernance applicable aux pouvoirs locaux. »

Pour le directeur général Fabian Collard, Ecolo se trompe. « La description de fonction est très claire. Nous avions besoin d'un adjoint au secrétaire général, capable de le seconder dans ses nombreuses démarches. Pas nécessairement un spécialiste en droit, mais quelqu'un qui a une bonne connaissance des matières économiques, juridiques et institutionnelles. »

Recruté sans l'avis du secrétaire général

Dans leurs recours, les élus Ecolo suggèrent aussi à la ministre De Bue de vérifier si le secrétaire général a été associé à la procédure de recrutement de son adjoint.

A cette question, le directeur général le reconnaît sans faux fuyants : « Non, le secrétaire général n'a pas souhaité participer au processus de recrutement. J'ai pris la décision d'engager un adjoint début 2018, lors d'une absence prolongée du secrétaire général. Nous nous sommes rendus compte qu'il n'avait pas de back-up et que nous ne pouvions plus prendre ce risque. »

Christophe Thiry

 

 


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