Peste porcine

Nouveau découpage du territoire pour la peste porcine

Nouveau découpage du territoire pour la peste porcine
SPW DGO3
 Publié le vendredi 12 octobre 2018 à 18:07 - Mis à jour le samedi 13 octobre 2018 à 08:27    Province


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 Le Ministre wallon de l'agriculture, de la nature et de la forêt, René Collin a présenté ce vendredi de nouvelles mesures pour lutter contre la peste porcine africaine tout en autorisant la reprise de certaines activités forestières, mais pas partout. Jusqu'à présent un périmètre de 63.000 ha délimitait la zone de restriction où jusqu'à ce vendredi 79 cas positifs ont été retrouvés (on notera d'ailleurs un nouveau cas, isolé du foyer principal, à proximité de Croix-Rouge).

Un nouvel arrêté scinde désormais le territoire en 3 zones. Dans certaines d'entre elles la circulation en forêt pourra reprendre. De même que l'exploitation forestière ou la chasse mais sous certaines conditions.

Un réseau de clotûres sera également installé mais pas dans un but confinement hermétique. Il s'agira plutôt de freiner les déplacements des populations de sangliers et donc limiter la propagation du virus.

Toutes les mesures sont prolongées jusqu'au 14 novembre.



Le détail des mesures, communiqué par le ministère wallon de l'agriculture , de la nature et de la forêt, zone par zone :

  • Zone noyau – 12.562 ha

-  Interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation et d’exploitation de la forêt ;

-  Recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement.


  • Zone tampon – 29.183 ha

-  Interdiction de chasse, de nourrissage, de circulation ;

-  Exploitation forestière sur base de dérogations individuelles réservées aux professionnels ;

-  Recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement ;

-  Installation d’un réseau de clôtures.


  • Zone d’observation renforcée – 21.101 ha

-  Interdiction de nourrissage ;

-  Recherche active des carcasses de sangliers, qui sont analysées systématiquement ;

-  Interdiction de tous les modes de chasse pour les sangliers et les autres espèces gibiers à l’exception de la chasse à l’affût, à l’approche ainsi que les battues silencieuses ;

-  Signalement obligatoire de tout sanglier retrouvé mort qui sera analysé ;

- Obligation pour les titulaires de droit de chasse d’organiser la destruction des sangliers sur leur territoire notamment par l’autorisation du tir de nuit. Un constat de tir/mortalité devra être dressé par un agent de l’Administration pour chaque sanglier abattu ;

-  Obligation d’avoir suivi une formation aux règles de biosécurité pour pouvoir chasser et détruire ;

-  Extraction des sangliers chassés par les professionnels ;

-  Analyse des sangliers tirés sur base d’échantillonnage ;

-  Circulation et exploitation forestière autorisée en journée uniquement.

Le territoire wallon entourant ces 3 zones fait l’objet de mesures de vigilance :

-  Autorisation de chasse, de circulation et d’exploitation forestière

-  Surveillance passive ;

-  Recherche active des carcasses de sangliers qui sont analysées systématiquement ;

-  Signalement obligatoire de tout sanglier retrouvé mort qui sera analysé ;

Au-delà de ces zones, chaque sanglier retrouvé mort doit être signalé, notamment par l’entremise du Call center 1718 de la Wallonie. L’individu sera enlevé et analysé.

Le communiqué se termine par ces mots du Ministre Collin :

« Les mesures prises sont prolongées jusqu’au 14 novembre prochain. Elles visent à finaliser l’extraction des carcasses qui sont autant de foyers de contamination,  à freiner la propagation du virus par l’installation stratégique de clôtures ainsi qu’à réduire drastiquement la densité de sangliers pour éradiquer le virus.

Clôturer dans la stratégie avalisée par la Commission européenne, poursuit René COLLIN, ne signifie pas isoler ou confiner un territoire donné. Mais la clôture disposée à des endroits stratégiques est un outil complémentaire de gestion permettant la fragmentation du territoire en freinant les déplacements des sangliers. Dès ce mardi, les premiers dispositifs seront en cours d’installation.

La destruction des sangliers peut maintenant être activée dans la zone d’observation renforcée. Par ailleurs, au sein de cette même zone la circulation et l’exploitation forestière sont de nouveau autorisées mais uniquement en journée. Par rapport au secteur forestier, j’ai prévu dans la zone tampon la possibilité que les professionnels de la forêt obtiennent des dérogations individuelles auprès du DNF dans des conditions strictes au niveau biosécurité. A nouveau, j’en appelle à la responsabilité citoyenne pour une mobilisation efficace et sans faille face au virus ».