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Le tabac de la Semois, patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le tabac de la Semois, patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles
 Publié le mardi 21 janvier 2025 à 10:55 - Mis à jour le mardi 21 janvier 2025 à 11:31    Bouillon

Les savoir-faire liés à la culture du tabac de la Semois reconnus comme éléments emblématiques du patrimoine culturel immatériel  de la Fédération Wallonie-Bruxelles


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"Depuis le 19 décembre dernier, les savoir-faire liés à la culture du tabac de la Semois  sont reconnus comme éléments emblématiques du patrimoine culturel immatériel de la  Fédération Wallonie-Bruxelles".

Une nouvelle annoncée ce 21 janvier par le Parc national de la Vallée de  la Semois qui a porté le projet de reconnaissance avec la communauté  patrimoniale liée au tabac de la Semois.Objectif : permettre de mieux protéger cette activité menée encore par une  poignée de passionnés. 

Cette reconnaissance permettra-t-elle de préserver le tabac artisanal?

Pour la communauté patrimoniale liée au tabac de la Semois, cette reconnaissance est un  honneur, « particulièrement pour les planteurs, les fabricants et toutes les familles de la région  qui ont été par le passé liées à l’univers du tabac », explique Jean-Paul Couvert, fabricant  installé à Corbion, qui arrêtera bientôt son activité. « Depuis plus de deux cents ans, cette  pratique singulière de culture a porté la région et a enthousiasmé de nombreuses générations.  Cette plante s’est merveilleusement adaptée au sol et à la géographie de la région. Le goût  unique de ce tabac a été célébré par de nombreux écrivains comme Rimbaud ou Simenon. » 

Cette poignée d’irréductibles espère que cette officialisation permettra peut-être d’obtenir un jour un régime différent pour le tabac 100% naturel de la Semois, aujourd’hui encore assimilé,  légalement et fiscalement, au tabac industriel fabriqué par de grandes multinationales.  

Une nouvelle génération de planteurs

Historiquement la culture du tabac de la Semois s’est largement développée dans la vallée à partir du XIXe  siècle et a perduré jusqu’à aujourd’hui. Elle a laissé dans son sillage de nombreuses traces  patrimoniales, bâties ou culturelles, qui font partie intégrante de l’identité de la région.  

Aujourd'hui de nouveaux passionnés tentent de maintenir ce savoir-faire vivant comme nous l'avions explique lors de ce reportage tourné à Poupehan (Bouillon) en 2022 (voir ci-dessous).

Une possibilité d’obtenir certains subsides

Concrètement, la reconnaissance des savoir-faire liés à la culture du tabac de la Semois  comme éléments emblématiques du patrimoine culturel immatériel ouvre toutefois d’abord la  voie à l’obtention de certains subsides.  

Comme le précise l’arrêté signé par la ministre Degryse, le gouvernement de la Fédération  Wallonie-Bruxelles « peut, dans la limite des moyens budgétaires et après avis de la  Commission des Patrimoines culturels, octroyer des subventions dans le but de favoriser la  sauvegarde d’un élément emblématique ». Cette intervention est plafonnée à 60 % des coûts  du projet de sauvegarde 

Si elle ne permettra sans doute pas de lever l’ensemble des menaces qui continuent de planer  sur le maintien de cette activité traditionnelle, cette reconnaissance constitue un levier  potentiel de préservation d’un patrimoine unique en Belgique, et typique de la vallée de la  Semois.  

Pour en savoir plus sur la culture du tabac dans la Vallée de la Semois, revoyez ce Mag de l'Ardenne Meridionale consacré au sujet.