Suite à plusieurs faits de nuisance et plaintes, la commune de La Roche, par la voix de son bourgmestre, a décidé d'expulser 240 scouts originaires de la province d'Anvers. Jugeant cette décision "disproportionnée", la fédération flamande des scouts a introduit un recours au Conseil d’État. Ce dernier a suspendu l'arrêté ordonnant l'expulsion.

Ce mercredi après-midi, 240 scouts étaient priés de quitter le village de Samrée où ils séjournaient depuis plusieurs jours. Cette décision d'expulsion émanait du bourgmestre de La Roche, Guy Gilloteaux, qui expliquait à nos confrères de l'Avenir du Luxembourg que des feux interdits en raison de la sécheresse, des tapages nocturnes et des problèmes d'hygiène avaient été constatés, précisant que les occupants du camp avaient été avertis à plusieurs reprises.

Une décision que la fédération flamande "Scouts en Gidsen Vlaanderen" regrettait, ajoutant que "les scouts espèrent toutefois qu'une médiation puisse leur permettre de poursuivre leur camp sans querelle juridique". Et pourtant, le bourgmestre de La Roche a ensuite été informé d'un recours introduit en urgence au Conseil d’État. Ce dernier a suspendu l'arrêté d'expulsion ce mercredi soir, du fait que les scouts n'avaient pas été clairement avertis et n'auraient pas eu l'occasion de se défendre. "On me reproche de ne pas avoir entendu leurs arguments. Et les miens alors ?" peste le bourgmestre. "Le greffier m'a contacté à 15h ! Trouver et envoyer un avocat à Bruxelles était impossible pour l'audience de 16h". 

Néanmoins, Guy Gilloteaux estime que l'incident est clos, le camp se poursuit donc normalement et se terminera dans quelques jours. "Aujourd'hui, les scouts se comportent mieux", conclut-il.

Nicolas Lefèvre