Judiciaire

Le dossier d'attouchements présumés au centre Andage pris en délibéré

Le dossier d'attouchements présumés au centre Andage pris en délibéré
 Publié le jeudi 14 mars 2019 à 17:11 - Mis à jour le jeudi 14 mars 2019 à 17:13    Bastogne - Neufchâteau

Le tribunal correctionnel de Neufchâteau rendra son jugement le 11 avril prochain dans un dossier de mœurs très sensible vu les lieux présumés où les faits se seraient produits ; à savoir le centre pour handicapés Andage de Bastogne mais aussi par le fait qu'un éducateur spécialisé, devant répondre d'attentat à la pudeur sur une pensionnaire adulte, conteste formellement.

A ceci s'ajoute une dénonciation du côté des parents de l'adulte handicapée pour l'attitude qu'a le centre à leur égard. En juin 2017, une plainte avait été déposée à la police après que la jeune femme âgée de 28 ans, mais à l'âge mental d'une enfant, ait confié avoir été victime d'attouchements de l'un ses éducateurs au sein du centre qu'elle fréquentait en journée. Apprenant cela, la direction d'Andage a pris dans la foulée une mesure d'écartement vis-à-vis de la jeune femme.

Mais la plainte a néanmoins entraîné l'ouverture d'une procédure judiciaire avec finalement une citation de l'éducateur en correctionnelle. La période visée s'étale entre décembre 2016 et juin 2017. Un témoin dit aussi avoir assisté un jour à un échange de baiser ambigu entre l'éducateur et la jeune femme handicapée. Le dossier a été plaidé ce jeudi. La conseil des parents de la jeune femme, partie civiles, Me Anne-Catherine Mignon a fustigé l'attitude du centre. Sur le fond du dossier, l'avocat retient le témoignage évoquant un baiser franc, un rapport psychologique donnant du crédit aux dires de l'handicapée tout en se demandant ce que la fille des ses clients aurait eu à y gagner en mentant. Des arguments que partage le parquet. Le substitut réclame 2 ans de prison avec une éventuelle mesure probatoire.

La défense de l'éducateur souligne, elle, que l'intéressé a quasi 40 ans de carrière au sein d'Andage où il a toujours donné satisfaction. L'éducateur est actuellement en arrêt maladie. Me Sandra Berbuto, son avocat, avance en défense qu'un témoignage d'une scène à laquelle on assiste de loin n'est pas toujours fiable en se demandant comme des attouchements auraient été possible dans des pièces fréquentées. Toujours selon la défense de l'éducateur, l'handicapée a peut-être inventé.

« Elle peut avoir tendance à dire des choses, non pas pour nuire, mais pour attirer l'attention » a plaidé Me Berbuto en demandant l'acquittement. Juste avant que le tribunal prenne le dossier en délibéré, l'éducateur s'est, lui, adressé directement aux parents de pour leur confier ne jamais avoir eu de gestes inappropriés envers leur fille ou d'autres pensionnaires.

S.E


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