Judiciaire

Aubange. Un an de prison requis contre André-Marie Morosini

Aubange. Un an de prison requis contre André-Marie Morosini
 Publié le lundi 19 juin 2017 à 13:55    Aubange


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Le procès de l’ex-échevin aubangeois se poursuit. Les plaidoiries ont eu lieu ce lundi matin au tribunal correctionnel d’Arlon.

André-Marie Morosini doit répondre de prise illégale d’intérêts dans le cadre d’un dossier immobilier. En 2015, en tant qu’échevin de l’urbanisme, il aurait, en vain, favorisé un projet de rénovation urbaine porté par son frère.

Ce lundi, le Ministère public a reproché au prévenu d’avoir fait pression sur le collège communal en lui demandant de prendre une décision de principe par rapport à ce projet de rénovation urbaine. Selon le substitut du procureur du Roi Thibaut Vandamme, «S’il est sorti au moment du vote, André-Marie Morosini a demandé une décision ferme et donc, commis un acte en faveur du projet de son frère».

Autre point reproché, une réunion organisée dans les bureaux de l’administration communale à laquelle André-Marie Morosini n’était pas censé participer. Il s’agissait d’une rencontre entre le frère de l’ex-échevin aubangeois et le fonctionnaire délégué à la Région wallonne. Selon le Ministère public, «En s’immisçant dans cet échange, le prévenu a de nouveau fait pression pour faire aboutir le projet de rénovation urbaine».

Dès lors, le Ministère public estime que les éléments constitutifs sont réunis pour juger André-Marie Morosini de prise illégale d’intérêts. Il demande une peine d’un an de prison, 1000 euros d’amende et la déchéance des droits de l’ex-échevin.

La défense, elle, est «étonnée» du réquisitoire du Ministère public. Selon Me Kiehl, «André-Marie Morosini n’a fait qu’exposer une idée en respectant les règles du collège communal. Aucune demande de permis n’a suivi et cette idée n’a pas été plus loin que la réunion avec le fonctionnaire délégué à la Région wallonne». Quant à la participation de son client à cette rencontre, l’avocate a fait savoir qu’André-Marie Morosini avait demandé si sa présence était dérangeante. «Le fonctionnaire délégué a répondu que non et a déclaré n’avoir ressenti aucune pression». Pour Me Kiehl, «la prise illégale d’intérêts n’est d’ailleurs justifiée que si l’on sert ses propres intérêts». L’acquittement est toujours réclamé.

Jugement le 23 août.

Nicolas Lefèvre.