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Interdiction d’alcool dans les camps : pas à l'abri d'un recours

Interdiction d’alcool dans les camps : pas à l'abri d'un recours
 Publié le mardi 28 juin 2022 à 14:55 - Mis à jour le lundi 04 juillet 2022 à 15:33    Bouillon - Chiny - Florenville

Le ministre wallon des affaires intérieures Christophe Collignon a reconnu que l'interdiction d'alcool dans les camps n'est pas à l’abri d’un recours. Il suggère un règlement contre le tapage nocturne. Une rencontre est prévue avec les bourgmestres de Chiny, Florenville, Bouillon et des représentants de mouvements de jeunesse.


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Le ministre des affaires intérieures Christophe Collignon a été Interpellé ce mardi matin en commission du parlement wallon par le député  Benoît Dispa (Les Engagés), à propos du règlement pris par les communes de Chiny, Florenville et Bouillon, ainsi qu’Andenne en province de Namur, interdisant la présence d’alcool dans camps de jeunesse cet été.

Le ministre responsable de la tutelle sur les communes a bien rappelé que les autorités locales ont le pouvoir de prendre les mesures qu’elles estiment nécessaires pour maintenir l’ordre public. Pour autant, ajoute-t-il, “ce pouvoir n’est pas absolu : les mesures de police doivent respecter le principe de proportionnalité, c’est-à-dire qu’il doit exister une adéquation entre la décision prise et l’objectif qu’elle poursuit”. Et il prévient : “en cas de recours ou d’initiative, (j’ai pour mission) de veiller au respect de ce principe”.

Une réunion de concertation est prévue le 1er juillet, avec le gouverneur de la province de Luxembourg, les bourgmestres des communes de Chiny, Florenville et Bouillon, les ministres francophone et flamand de la jeunesse et des représentants des fédérations belges des mouvements de jeunesse.

Au passage Christophe Collignon précise que les communes peuvent s’appuyer sur un modèle de règlement de police visant à la sécurité et à la tranquillité publiques lors de l’établissement de camps ou de séjours de vacances, établit après une “longue collaboration avec les fédérations de mouvements de jeunesse, l’UVCW, le département Nature et Forêt, les services de secours, les zones de police et les services de planification d’urgence (notamment)”. Ce modèle ne contient aucune disposition relative à l’interdiction d’alcool.

Voici peu, la décision avait fait l'objet de vives critiques du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.  Pierre-Yves Jeholet la jugeait "stigmatisante et démagogique".

Pour rappel, les trois bourgmestres veulent mettre fin "à des situations vraiment problématiques qui sont le plus souvent le fait de mouvements venant de Flandre".