Publié le jeudi 10 novembre 2022 à 16:28 - Mis à jour le jeudi 10 novembre 2022 à 21:54 GDL - Neufchâteau
C'est un véritable chemin de croix que traverse en Wallonie et Luxembourg ce convoi exceptionnel. Long de 38 mètres, il était resté bloqué le 31 octobre dans un rond-point de Neufchâteau. Mardi, c'est à Saeul que le camion a fait des dégâts. Le transporteur et dépanneur, Frédéric Jourdan, défend le chauffeur.
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"Parti d'Anvers, il lui a fallu une journée pour traverser la Flandre. Et là, ça fait quinze jours qu'il essaie de traverser la Wallonie et le Grand-Duché". En une phrase Frédéric Jourdan soulève un problème lourd de conséquences : la différence d'organisation entre régions et pays sur l'encadrement des convois exceptionnels.
Il y a dix jours déjà, les critiques fusaient sur les réseaux sociaux où les internautes s'offusquaient de l'itinéraire emprunté par le convoi exceptionnel, resté bloqué sur le rond-point de Neufchâteau (voir notre reportage ci-dessous). Ce mardi, c'est dans le village luxembourgeois de Saeul (Redange) à quinze kilomètres de sa destination, l'usine Goodyear, que le transporteur est resté bloqué comme le rapporte nos confrères RTL.lu. Chargé de transporter une chaudière à l'usine de pneumatiques, le convoi de 148 tonnes a explosé une roue contre un arbre.
Dans un cas, comme dans l'autre, le convoi n'aurait jamais du emprunter les routes secondaires estime Frédéric Jourdan. Avec sa filiale luxembourgeoise, Schaak By Lux, il est venu au secours du transporteur malheureux. "C'est une victime" estime Frédéric Jourdan qui dénonce les itinéraires imposés par le SPW et les Ponts et Chaussées luxembourgeois.
En cause, l'interdiction pour les convois d'un certain tonnage de traverser des ponts. Lui même convoyeur de chargements exceptionnels, Frédéric Jourdan estime que c'est possible et sans danger pour l'infrastructure. "En Allemagne, on bloque le pont pour qu'un seul véhicule passe à la fois. Avec des transports de cette longueur la charge est bien répartie". Et de pointer également les ronds-points wallons, inadaptés à ce type de transports. "En Flandre, ils ont des itinéraires qui passent par des ronds-points coupés, on a adapté l'infrastructure".
En conclusion, avec ses 38 mètres de long, plus de 5 de large et de hauteur, le transport de 148 tonnes n'avait aucune chance de passer par ces villages sans faire de casse. "On l'a envoyé au casse-pipe" déclare le dépanneur gaumais qui a interpellé le bourgmestre chestrolais sur cette problématique.
