Par la voix de son avocat, Me Frédéric Gavroy, Philippe Lempereur tient publiquement à reconnaître ses torts. Accusé de coups et blessures envers sa compagne et ses enfants, l'élu léodégarien admet les faits. Sans pour autant rentrer dans les détails, il reconnaît avoir proféré des mots et porté des gestes inexcusables sous l'emprise d'un accès de colère incontrôlé.

Par l'entremise de son conseil, il explique regretter amèrement ses gestes violents et n'avoir jamais eu l'intention de porter atteinte à la vie de sa compagne et de ses enfants.


S'il n'excuse en rien son comportement, il attribue son « pétage de plomb » à la pression à laquelle il doit faire face dans son travail mais également, et cela peut sembler paradoxal, suite aux accusations de violences envers un citoyen de la commune. Accusations qu'il continue de nier farouchement.

En attendant, Philippe Lempereur est conscient qu'il a franchi la ligne rouge et qu'il doit également en répondre devant les Léodégariens. En conséquence, il a adressé ce mercredi sa démission au collège communal. Le bourgmestre Alain Rongvaux n'aura donc pas à le démettre de ses fonctions (voir notre interview sur les suites politiques).


L'ex-échevin va à présent devoir assumer ses actes. Il comparaîtra ce vendredi devant la chambre du conseil qui doit statuer de son maintien, ou non, en détention. Quelle que soit la durée de son emprisonnement, il souhaite la mettre à profit pour réfléchir à son comportement et faire un travail sur lui-même.

Selon son avocat, Philippe Lempereur souhaite entreprendre à sa sortie une thérapie pour apprendre à canaliser ses colères et frustrations, afin d'éviter de basculer à nouveau dans des comportements violents.


Frédéric Feller